- Pourquoi et comment êtes-vous devenue réalisatrice?
J'ai d'abord fait de la photographie, j'ai ensuite intégré une école de cinéma, la National Film School de Londres. J'aspirais à réaliser des films conjuguant un ancrage dans un contexte historique, politique ou social avec une dimension esthétique affirmée...
- Pourquoi le choix d’une fiction et non d’un documentaire sur un sujet si sensible que la catastrophe de Tchernobyl ?
Je voulais raconter une histoire d’amour sur fond de catastrophe, je ne souhaitais ni une reconstitution historique, ni un pamphlet contre le nucléaire, mon ambition était de raconter l’invisibilité de la catastrophe à travers des destins personnels... Montrer un aspect humain, se placer du point de vue des gens, dans l'avant et l’après catastrophe. Seule la fiction me permettait une telle démarche.
- Quelles ont été vos sources d'inspirations et influences cinématographiques ?
Tout le cinéma russe et ukrainien de Dovjenko à Tarkosvki, ainsi que Hiroshima mon amour ou encore Pluie noire. Je me suis aussi inspirée des livres La Supplication de Svetlana Alexievitch et La Route de Cormac McCarthy... J'ai par ailleurs recueilli de nombreux témoignages sur la catastrophe.
- Comment êtes-vous parvenue à convaincre Olga Kurylenko de participer à ce projet ?
Olga a lu le projet et a adoré le scénario... elle voulait absolument faire le film, elle est ukrainienne et c’est une histoire dont elle se sent proche. Je pense qu’elle est parfaite pour le rôle. Elle a su donner une autre image que celle de la James bond girl....
- Quelle place occupent les pays d’Europe orientale, et notamment l'Ukraine, dans votre filmographie?
Je suis issue d’une famille ukrainienne ayant émigré il y a trois générations. J'ai déjà réalisé un film Odessa...Odessa ! qui traitait de la communauté juive d Ukraine. On verra pour mon prochain film...