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6 juin 2014 5 06 /06 /juin /2014 17:24

http://images.unian.net/photos/2014_03/1395075471-1011.jpgLe 18 mai de cette année ce fut la commémoration de la déportation des tatars de Crimée en 1944. Officiellement c’est 180 014 personnes, en fait beaucoup plus, d’après les données des tatars, il y en a eu 423 000 personnes dont la majorité était des femmes, des enfants et des vieillards. Ces déportations se sont faites vers les républiques de l’Asie centrale, surtout vers l’Ouzbékistan. Il y a eu 7889 décès pendant le voyage, source officiel… d’après le mouvement de libération tatar, on avance le chiffre de 195 000 personnes en incluant les six premiers mois « de séjour ».

 

Cette année après l’invasion russe et le soit disant referendum, la Crimée se retrouve isolée du monde. Les tatars n’ont tout simplement pas pu commémorer cette date à Simféropol, qui marqua cette tragédie. Quelques milliers ont pu le faire aux portes de Simféropol malgré le bruit des hélicoptères russes qui passaient en rase motte pour gêner la commémoration.

 

Le lundi 2 juin à l’Institut des langues orientales à Paris (l’INALCO) s’est tenu un colloque sur les tatars de Crimée. Très bonne initiative car malheureusement le peuple des tartares passe progressivement « aux oubliettes de l’information ». Un des leaders des tatares de Crimée, Refat Tchoubarov, qui est le président du Mejlis (le parlement tartare) a fait un exposé fort brillant. Il a demandé aux gouvernements français et européens de ne pas laisser tomber les tatares de Crimée, qui sont en ce moment 300 000 sur la péninsule, soit 14% de la population sur une population comptant un peu plus de 2 millions d’habitants (58% sont des russes et 25% d’ukrainiens).

 

Les habitants de Crimée connaissent en ce moment des moments difficiles, le rouble est devenu monnaie usitée depuis le début de juin, il parait que déjà 9000 personnes sont déjà parti vers l’Ukraine occidentale depuis l’agression russe, en majorité se sont des ukrainiens. Tout est bloqué au niveau de la société, les banques ukrainiennes sont parties, les ONG et les journalistes ont été mis au pas, de même que les religions. Le prêtre gréco-catholique de Simféropol a été expulsé, les églises orthodoxes sous l’autorité du patriarche de Kiev ont été fermées et les imams qui ne sont pas d’accord avec les nouvelles autorités sont traités d’extrémistes. Seul l’église orthodoxe sous l’autorité du patriarche de Moscou est épargnée…ce n’est pas un hasard ! ! !

 

_----------1965.jpg

D’après Refat Tchoubarov, on est revenu à situation de 1987, date à laquelle les tatares de Crimée ont pu commencer à revenir en masse vers la Crimée, sans d’ailleurs demander la permission des autorités qui ne voulaient pas qu’ils reviennent…suite aux recommandations de la commission de la Douma, présidé par un certain Andrei Gromyko… et là ils ont eu à faire aux colons qui étaient venus habiter à leur place. Tel est la situation aujourd’hui…. On a le sentiment que cette situation va perdurer, après ce pseudo-référendum… à titre de comparaison j’aimerai vous faire partager ma propre expérience de mon séjour en Crimée, que j’ai eu lors des élections législatives de 1997 en Ukraine.

 

Je fus envoyé comme observateur international du Congrès Mondial des Ukrainiens avec beaucoup d’autres personnes dans toute l’Ukraine. Ce fut Sébastopol pour moi, c’était le 30 septembre 2007, j’étais en compagnie des collègues dont la plupart étaient des Etats-Unis. Pendant le jour de vote on a visité plusieurs bureaux de vote, après 20 h on a assisté au décompte des voix. Le bureau clos au public, un milicien devant la porte, la commission électoral qui commence le dépouillement des bulletins de vote (qui sont des grandes paperasses pliantes), l’opération a duré une bonne partie de la nuit et se termina vers quatre heures du matin.

 

Il faut signaler que lors du vote, tout comme lors du dépouillement on avait droit de prendre les photos, de signaler au chef du bureau si des anormalités étaient constituées, les observateurs pouvaient prendre la parole après l’avoir demandé au chef du bureau. En tout cas ils ne pouvaient pas le faire directement. On portait sur notre veste un badge qui voulait dire que l’on est observateur. Lors du décompte de voix la langue la plus usitée était le russe et…l’ukrainien. Tout s’est passé tranquillement et à la fin j’ai eu le procès-verbal de la séance. Le jour suivant, je suis parti sur les ruines grecques du Chersonèse qui bordait la plage, puis j’ai nagé avec d’autres collègues dans la mer le 1er octobre, l’eau était fraiche et peu salée, bref j’ai un bon souvenir de ce séjour en Crimée. Ah j’oubliais… lorsque je me levais, je voyais de ma fenêtre deux mosquées, et entre les deux une cathédrale orthodoxe, vers midi j’entendais les prières des imams en haut des mosquées. La Crimée même s’il y avait des problèmes, les rapports entre les diverses communautés n’étaient pas aussi tendu qu’aujourd’hui, et malgré les gigantesques monuments staliniens dédiés aux soldats de la seconde guerre mondiale qui ornent Sébastopol, je me sentais à l’aise, à l’époque, je ne parlais pas encore le russe, et lorsque je parlais en ukrainien, je n’ai pas ressenti d’animosité à mon égard.

 

Aujourd’hui en 2014, les rapports entre les gens se sont dégradés, la communication s’est amenuisée. Selon Refat Tchoubarov, les nouvelles autorités pro-russes veulent faire partir les tatares de Crimée  en leur rendant la vie impossible dans la péninsule… Le seul moyen de se sortir de cette situation, c’est un combat sans relâche des tatars pour leurs droits, un changement de régime en Russie, qui évoluera démocratiquement. Les Etats-Unis et l’Union Européenne doivent être une force d’appoint pour soutenir le combat des tatars…et l’Ukraine ?

 

Il est important que l’Ukraine se fasse le porte-parole des tatares de Crimée … faire entendre leur voix, je veux parler des assemblées tel que l’ONU, l’OSCE ou le Conseil de l’Europe.

 

Le voyage de Refat Bouratov ici en France ne doit pas rester vain, à nous tous de faire en sorte que la justice soit faite au peuple.

 

Vive les tatars de Crimée ! ! !

 

Par Bogdan MYTROWYTCH

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6 juin 2014 5 06 /06 /juin /2014 15:52

Le colloque aura lieu les 26 et 27 juin 2014 à l’ENS de Lyon (amphithéâtre Charles Mérieux), Lyon 7ème 

 

Responsables du colloque : Bernard Lamizet et Valentyna Dymytrova

 

L’inscription est gratuite mais obligatoire : http://ukraine2014.sciencesconf.org/

 UKRAINE-3.jpg

Présentation de l’événement

Les événements qui se déroulent aujourd’hui en Ukraine ne peuvent laisser indifférents les chercheurs en sciences humaines et sociales. Le colloque international "L’espace politique ukrainien : Conflits et recompositions" vise à étudier les conflits et les recompositions qui ont lieu en Ukraine contemporaine dans leur complexité. Une perspective interdisciplinaire adoptée permet de faire dialoguer les approches politique, historique, économique, linguistique, sociologique et communicationnelle autour des concepts d’identité, d’espace public et d’équilibre géopolitique régional. Le colloque accueille des intervenants représentant plusieurs pays : France, Ukraine, Pologne, Estonie, Belgique, Luxembourg, Roumanie, Canada et Etats-Unis. L’invité d’honneur de l’événement est Andrei Kourkov, écrivain ukrainien.

Le programme

Ce colloque est organisé autour de plusieurs grands thèmes (voir le descriptif complet des thèmes dans l’appel à communication complet en français et en anglais) :

  • Histoire et mémoire de l’Ukraine
  • Identités politiques en Ukraine
  • Rapports entre l’économie et la politique en Ukraine
  • Liens entre l’Ukraine et l’Union européenne
  • Liens entre l’Ukraine et la Russie
  • Débat politique, médias et nouveaux médias

JEUDI 26 juin 2014

8.30

Accueil des participants

09:00 - 09:30

Ouverture de la conférence

Renaud Payre, directeur du laboratoire TRIANGLE;

Frédéric Faure, délégué régional du CNRS Rhône Auvergne

09:30 - 10:30

Session plénière

Par Andrei Kourkov, écrivain ukrainien, auteur du Journal de Maidan

10:30 - 10:45

Pause café

SESSION 1 : Histoire et mémoire de l’Ukraine

10:45 - 11:15

« Et prouverons, frères, que nous sommes de la lignée des Cosaques ». Un mythe pour unir l'Ukraine ? - Maxime Deschanet, INALCO

11:15 - 11:45

V’jačeslav Lypyns’kyj et la composante polonaise de l’identité politique ukrainienne - Giuseppe Perri, Université Libre de Bruxelles

11:45 - 12:15

L'Ukraine : un enjeu ethnographique. Le cas du pays houtsoule. - Boris Czerny, Université de Caen Basse-Normandie

12:15 - 12:45

Une mémoire-agression - Nikolay Koposov, Georgia Institute of Technology

12:45 - 14:00

Déjeuner

SESSION 2 : Identités politiques en Ukraine

14:00 - 14:30

Mobilisations mémorielles et exacerbation du clivage régional : Le rôle décisif de l'extrême-droite dans la « Révolution nationale » - Olha Ostriitchouk, Université d'Ottawa

14:30 - 15:00

La révolution n‘aura pas lieu : la gauche radicale ukrainienne au confluent de deux courants contraires - Julien Paret, INALCO

15:00 - 15:30

L’Ukraine après le Maydan: une nouvelle identité ? - Oleksandr Cherednychenko, Université nationale Chevtchenko de Kyiv

15:30 - 16:00

La diaspora ukrainienne et le soutien à l'Ukraine (novembre 2013-décembre 2014) - Dmytro Reshetchenko, Département des études des Ukrainiens hors frontières, Archives Nationales d'Ukraine, Kyiv

16:00 - 16:15

Pause café

SESSION 3 : Economie et politique en Ukraine

16:15 - 16:45

L'enjeu du Donbass dans l'affrontement russo-ukrainie - Apoli Bertrand Kameni

16:45 - 17:15

Les problèmes démographiques en Ukraine sous l'aspect des processus géopolitiques - Irina Barilo, Université nationale V. N. Karasine de Kharkiv

17:15 - 17:45

From informal practices to informal governance: reflections on Ukraine - Abel Polese, Tallinn University

19 -20h30

Table ronde journalistes - chercheurs  à l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon

27 juin 2014

09:00 - 10:00

Session plénière La politique extérieure de l'Ukraine avant et après Euromaydan

Par Grygorii Perepelytsia, Académie diplomatique auprès du Ministère des Affaires Etrangères d'Ukraine

SESSION 4 : L’Ukraine et l’Union européenne

10:00 - 10:30

Le Parlement européen dans la crise ukrainienne - Xavier Follebouckt, Université Catholique de Louvain

10:30 - 11:00

L'influence de la crise ukrainienne sur le processus d'intégration européenne de la République de Moldavie - Bartłomiej Zdaniuk, Université de Varsovie

11:00 - 11:15

Pause café

SESSION 5 : L’Ukraine et la Russie

11:15 - 11:45

L'Ukraine : un enjeu crucial dans la rivalité polono-russe - David Zdrojewski, Ecole européenne de Luxembourg

11:45 - 12:15

Le rôle de la langue dans la crise ukrainienne d'aujourd'hui : le problème du bilinguisme - Natalya Shevchenko, Université Lyon 2

12:15 - 12:45

Ukraine 2014: bringing imperial borderlands back in - Sebastian Huluban

12:45 - 13:40

Déjeuner

SESSION 6 : Débat politique, médias et nouveaux médias

13:40 - 14:10

Determination of TV airtime in Ukraine (late 2013 - early 2014): A compromise between social responsibility and new market laws - Andrii Chuzhykov, Kyiv National University of Economic

14:10 - 14:40

Les médias sociaux et les tendances de la coopération nationale et culturelle en Ukraine - Oksana Lychkovska, Université Nationale d'Odessa d'I.I. Metchnikov (Ukraine)

14:40 - 15:10

La couverture des événements ukrainiens de l'hiver-printemps 2014 dans les réseaux sociaux russes : les « nouveaux » médias au service de la propagande étatique - Alexander Kondratov, Université Stendhal - Grenoble III

15:10 - 15:30

Pause café

SESSION 7 : Rhétorique et esthétique des identités en Ukraine

15:30 - 16:00

Rhétorique de l'alientité - Bernard Lamizet, Institut d'Etudes Politiques de Lyon

16:00 - 16:30

Recompositions politiques et reconfigurations esthétiques en Ukraine aujourd'hui - Maryna Zholud Py, Université Rennes 2

16:30 - 17:00

Political and Civil Rhetoric of "Euromaidan" Protest - Nadiya Trach, National University of Kyiv-Mohyla Academy

 

 

18:30 - 20:30

Grande Conférence d'Actualité « UKRAINE. MAIDAN. 2014 »

Amphithéâtre Laprade, Université Lyon 2

     

Partenaires du colloque

  • ENS de Lyon
  • Sciences Po Lyon
  • Université Lyon 2
  • CNRS
  • Ambassade de France en Ukraine
  • Laboratoire EA ELICO

Voir le communiqué de presse

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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 17:27

Remi Pauvros, député de la 3ᵉ circonscription du Nord, président du groupe d'amitié France-Ukraine à l'Assemblée nationale salue les efforts accomplis par les autorités électorales, dans des circonstances exceptionnelles, pour organiser une élection réussie, selon les dires de l’ensemble des observateurs internationaux.

 

Communique-de-presse-GA-France-Ukraine-280514.jpg

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31 mai 2014 6 31 /05 /mai /2014 19:15

DAKHABRAKHA (Uk) MINIMAL ETHNO  PSYCHO-FOLK  TRANCE  ACOUSTIC TRIP-HOP

Avec trois albums à son actif, DakhaBrakha (donner/prendre en ukrainien) emmène son public dans un univers musical inattendu : celui du chaos ethnique. C'est au Centre d'Art Contemporain de Kiev que le groupe a été créé, en 2004, par le directeur de théâtre d'avant-garde (le Dakh) Vladyslav Troitskyi. Prenant appui sur la musique traditionnelle ukrainienne, DakhaBrakha l'a largement ouverte aux rythmes du monde et à ceux de la modernité : ses quatre interprètes, tous multi-instrumentistes l'accompagnent d'instruments indiens, arabes, africains, russes ou encore australiens pour livrer un mélange détonnant d'ambient, de noise, de musique expérimentale et de sons folkloriques. Les voix sont puissantes, étonnantes. Le tout dégage une énergie presque diabolique. Laissez-vous bousculer, laissez-vous emporter. DakhaBrakha, c'est de la bombe !


Marko Halanevych -- vocal, darbuka, tabla, didgeridoo, accordion, trombone
Iryna Kovalenko -- vocal, djembe, bass drums, accordion, percussion, bugay, zhaleyka
Olena Tsibulska -- vocal, bass drums, percussion, garmoshka
Nina Garenetska -- vocal, cello, bass drum

http://www.morezvukov.nl/artist-roster/dakhabrakha

http://www.dakhabrakha.com.ua/eng/

https://www.facebook.com/DakhaBrakha

http://www.dakhabrakha.com.ua/eng/title/albums/namezhi

 Billetterie en ligne : https://fr.yesgolive.com/lalimentation-generale/dakhabrakha-dj-uzun

 

 

d'autres dates:


23 mai - Les 3 Elephants Festival, Laval France
4 juin - L'Alimentation Générale Paris France
5 juin -  Ubu Rennes, France
7 juin - Art Rock festival St Brieuc, France
28 juin - Haapavesi Folk Music Festival, Finland
4 juillet - MIMI festival Frioul Island, France
juillet - Eurockéennes Belfort festival, France
7
juillet - Festival Convivencia Aguesvives, France
09
juillet - Festival de la Cité Lausanne, Switzerland
12
juillet -  Festiculles festival Culles les Roches France
16
juillet - Suds Arles festival, France
23
juillet - Saint-Jean-de-Monts, France
24
juillet - Festival Tempo Rives Àngers France
25
juillet - Festival Tempo Rives La Roche / Yon Biarritz, France
http://www.dakhabrakha.com.ua/ eng/

 

0406-DAKHABRAKHA-A4.jpeg

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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 23:18

En son temps  le dissident ukrainien Viatcheslav Tchornovil disait qu’il était pour une fédéralisation de l’Ukraine. Aujourd’hui de personnalités politiques actuelles dont Ioulia Timochenko sont pour une décentralisation. A première vu rien de plus normal, la plupart des états démocratiques de l’Europe  ont opté pour ce système. On peut citer l’Allemagne, la Suisse, la Belgique. Des pays comme l’Espagne ou la Grande Bretagne ont des structures largement décentralisées.

A première vue, le referendum sur le droit à l’autodétermination semble sympathique. Des peuples comme les  Ecossais, les Catalans, les Kurdes méritent d’avoir un Etat, je ne peux pas les énumérer tous, c’est un processus tout à fait normal. On vit une ère ou se forment de grand ensembles et en même temps l’affirmation identitaire de chaque peuple. Etant moi-même issu d’un peuple opprimé pendant des siècles, je ne peux que comprendre la lutte légitime de ces peuples sans Etats pour leur droit à l’autodétermination. Par contre, ce qui se passe en Ukraine Orientale est un faux problème, ce référendum est une farce instrumentalisée par le pouvoir russe. En Ukraine cela constitue un pas vers son démembrement, d’après  Piotr  Smolar spécialiste de l’Ukraine au journal le Monde, la fédéralisation au sens russe du terme cela va être une autonomie, qui pourrait contredire  la politique étrangères et de défense du pays. Il donne un exemple concret : l’adhésion à  l’OTAN de l’Ukraine, si la région de Donetsk  n’est pas d’accord, elle fait sécession du le reste de l’Ukraine avec la menace à la clé de se réunir à la Russie. Signalons que pour un référendum qui se veut respectable, il existe une institution tel que l’OSCE, l’Organisation pour la sécurité européenne, qui  est réponse idéale pour ce genre de question, pourquoi les organisateurs du pseudo-référendum n’ont pas invités les observateurs OSCE ?


J’ai assisté au colloque sur l’Ukraine organisé par Science-Po organisé sur la situation actuelle en  Ukraine, il y avait Dominique Arel de l’université d’Ottawa, d’après ses informations officieuses, seul 30% de personnes auraient participé dans le Donbass à ce pseudo-scrutin. Il faut voir les photos des « bureaux de vote » avec des  gardes armés et cagoulés…vraiment caricatural  ! ! !


Selon ce professeur du Canada, il  y a 75% de personnes qui sont pour une Ukraine unie, ce qui ne signifie pas qu’ils soutiennent le régime ukrainien actuel. Ils sont russophones, ils voudraient que le russe puisse être comme  l’ukrainien, langue officielle dans la région, mais cela ne les empêche pas de se sentir ukrainiens. La manifestation pro-ukrainienne de Donetsk à laquelle des milliers de personnes participaient, a été attaquée violement par les pro-russes armés des battes de baseball, la police locale n’a pas fait correctement son travail, des personnes ont été blessées, des coups de feu furent tirés… cela montre l’atmosphère de ce pseudo-référendum.


Le fédéralisme est une notion que je trouve dépassée pour l’Union Européenne, même si elle permettrait aux états démocratiques de résoudre différents problèmes tel que la fiscalité, l’économie et le social, la politique de l’écosystème. Le danger c’est de voir la bureaucratie bruxelloise dicter la politiques à tous les états de l’Union Européenne, on en voit déjà certains prémices…il faudrait pour contrer ce gendre de danger une Europe des peuples -  mais comment faire ?


L’Ukraine se trouve dans une région du continent européen ou « trois systèmes fédéraux » ont échoués : il s’agit de l’URSS, de la Tchécoslovaquie et de la Yougoslavie. Des pays comme l’Ukraine, la Géorgie, la Lituanie ou la Pologne, ainsi que des pays d’Europe centrale ont des mauvais souvenirs par rapport au trois exemples cités dessus. Ces états ont besoin de s’affirmer. La solution idéale serait une décentralisation qui permettrait d’avoir aux régions d’Ukraine leur personnalité et en même temps un état unitaire. Cela est vrai aussi dans le cadre européen, chaque pays peut s’affirmer, en étant dans l’Union Européenne et cela peut-être vrai pour la Catalogne comme pour l’Ecosse si jamais elles deviennent des états.


Une Ukraine unitaire avec des régions décentralisées,  voilà l’avenir d’Ukraine de même, et cela va de pair avec une Europe des peuples, ou chaque peuple aurait son mot à dire… tel est le défi de ce siècle ! ! !
Par Bogdan  MYTROWYTCH

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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 21:20

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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 20:55

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 23:12

Le mardi 3 juin à 18h00 aura lieu la présentation de deux ouvrages d'art publiés l'an dernier par les Editions Rodovid (Kyiv):

Vita Susak, Les Artistes ukrainiens à Paris, 1900-1939. (en français)

Jean-Claude Marcadé, Malévitch. (en ukrainien)

Les auteurs - Vita Susak (Lviv), docteur en histoire de l'art et le professeur Jean-Claude Marcadé (Paris) - ainsi que Lidia Lykhatch, directrice de “Rodovid” (Kyiv) présenteront ces ouvrages et parleront des sources des mouvements d'avant-garde européens et du rôle que Paris a joué dans leur émergence.

La soirée sera modérée et animée par Ewa Bobrowska (Paris), docteur en histoire de l'art. 

Vous trouverez les détails dans l'invitation jointe.

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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 23:04

483px---------_------------.pngQuand j’ai été à l’école primaire j’ai appris que Charlemagne était un grand roi français qui a fondé l’école en France, plus tard au lycée  en apprenant l’allemand, j’ai appris que Karl der Grosse fut un grand empereur allemand qui a vécu à  Achen. Au début, je n’ai pas fait le rapprochement, mais en m’intéressant à la question, j’ai compris que c’était une seule et même personne…


A travers cet exemple, on peut s’imaginer les difficultés que peuvent avoir les peuples à connaître objectivement leur Histoire et celle de leur voisin... L’exemple frappant c’est  le cas épineux existant entre l’Ukraine et la Russie : c’est l’histoire de la Rus’. En effet, les ukrainiens considèrent que leur Histoire commence avec la création de la Rus’…et les russes aussi. Lors du conflit russo-ukrainien, il arrive qu’un certain nombre de russes parlent du peuple ukrainien comme d’un peuple artificiel. N’est-ce pas Vladimir Poutine qui disait « mais la Russie et l’Ukraine ne sont-ils pas un seul et même peuple ? ».


En  France on rapporte souvent une phrase de  Iaroslav le Sage  « Kiev mère des villes russes ». Ce qui ne fait que ajouter à la confusion car en fait il parlait de la Rus’ dont les habitants étaient des Ruthènes. Naturellement après des exemples pareils, en France on se dit que finalement l’Ukraine est un peuple artificiel, c’était d’ailleurs la thèse de la Russie tzariste, qui considérait l’idée même de l’Ukraine au 19 siècle comme une inspiration austro-hongroise…et la langue ukrainienne ou « Petite-Russienne » (le mot « Ukraine » ou « ukrainien » était banni par le régime tzariste). La langue  ukrainienne était considérée comme  un patois russe…


En ce qui concerne les ukrainiens, la Rus’ est considérée comme l’ancêtre de l’Ukraine, des historiens ukrainiens notamment  Michel Hroushevsky a écrit par contre, que  l’histoire de la Russie commence à la création de la principauté de Souzdal au douzième siècle, elle a pris le nom de Moscovie. Ce ce n’est qu’au début du dix-huitième siècle que Pierre 1er la nomma « Russie ». En effet, les territoires de la future Russie appartenait à la Rus’ de Kiev, mais dire comme le font les autorités russes que leur histoire commence au moment de la création de la Rus’ de Kiev, c’est comme si on disait que  l’histoire de la France  commencerait avec la création de l’Empire Romain… voilà pour  la comparaison que je fais à nos amis français.


Donc, il existe un grave litige historique entre la Russie et l’Ukraine concernant leurs genèses respectives, pour résoudre ce conflit il faudrait que les historiens des deux peuples se rencontrent,  c’est déjà le cas entre la France et l’Allemagne…  il est prévu de créer une commission pour étudier les questions historiques litigieuses, celle de Charlemagne par exemple… On en est très loin en ce en ce qui concerne l’Ukraine et la Russie, le dialogue ukraino-russe est  dans une impasse totale pour ce point historique litigieux. Seul un changement de régime politique en Russie permettra de résoudre ce point crucial. En effet, en Russie  les braves historiens qui essayent de remettre le schéma officiel de l’Histoire risquent leur carrière officielle, si ce n’est plus. Une  commission « contre les falsifications et les déviances historique » y  veille, elle n’est pas composé seulement d’historiens… mais de représentants des organes de sécurité de l’Etat, ce que l’on nomme des « silovyky » (FSB, ministère de la défense et ministère des situations exceptionnelles). Cela en dit  long sur une  situation qui bloque tout dialogue sur l’Histoire entre les deux peuples et malheureusement risque de perdurer pour un moment…
Par Bogdan MYTROWYTCH

 

 

 

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14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 23:44

Je ne sais pas si vous avez rêvé, pourtant ce n’est pas un rêve, le projet d’annexion de l’Ukraine orientale connait quelques problèmes.


On sait que Poutine fait jamais rien au hasard, et si lors de la visite du président de l’OSCE, il a fait cette déclaration en promettant de retirer les troupes de la  frontière russo-ukrainienne (45 000 personnes)  et en plus dire que les élections sont un pas dans la bonne direction ... n’est-ce pas étonnant quand même ?


Apparemment si… et  c’est  une bonne nouvelle d’entendre cela, maintenant connaissant le président  russe actuel il faut toujours s’en méfier. Il est vrai que le président russe ne comprend que la force.


Ceux qui organisent ce referendum, disent qu’ils ne tiendront pas compte de l’avis du président. Tout est prêt au niveau logistique et technique pour qu’il se déroule dans les bonnes conditions disent les pro-russes.

Quelles explications réelles, outre celle officiel, qui présente Vladimir Poutine en homme de paix ?

A en croire pour le moment différends spécialistes, il y en n’a pas…Moi, j’en ai une…


Je pense que c’est la situation catastrophique au niveau économiqueen Russie qui a provoqué la réaction de Poutine. Les entreprises sont en ce moment dans un état lamentable, beaucoup d’entre elles n’ont pas payées leurs salariés depuis plusieurs mois. Cela se ressent dans tout le pays, suite aux Jeux Olympiques de Sotchi et la guerre de Crimée beaucoup de personnes sont mécontentes des dépenses énormes faites à cette occasion, alors que souvent des gens sont obligés de travailler, et faire un deuxième travail au noir pour pouvoir tenir le coup. Deux poids et deux mesures ! ! !


De même, la Crimée même si en Russie cela a soulevé un certain enthousiasme, force  de reconnaître qu’au niveau international ce fut l’inverse, la Russie est plus que jamais isolée diplomatiquement, et là aussi les conséquences financières commencent à se faire ressentir.


Aussi, en bon tacticien qu’il est, Vladimir Poutine a compris, que la voie « Criméenne » est une impasse en Ukraine Orientale car tout simplement la majorité des locaux ne veulent pas s’unir à la Russie.


Il y a des fortes chances de voir Vladimir Poutine de se mêler des élections ukrainiennes, qui se dérouleront le 25 Mai, et malgré les résultats du pseudo-referendum de l’Ukraine de l’Est, Poutine n’en tiendra plus compte.
Par Bogdan  MYTROWYTCH

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