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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 08:37


Le bulletin de Novembre 2011 de Perspectives Ukrainiennes est disponible sur la page Archive des bulletins de Perspectives Ukrainiennes.

 

Au sommaire:
 
p.1 :  Divine Liturgie de Saint Jean Chrysostome dans le rite byzantin, le 20 novembre 2011 en la Cathédrale Notre-Dame de Paris.
p.2-5: Entretien avec Philippe Naumiak, président de l’association HGIR.
p.6: Soixantième anniversaire de la branche française de la société scientifique Chevtchenko
p.7: Odessa transfer, chroniques de la mer Noire.
p.8-12 : Rencontre avec Youry Bilak, photographe, acteur et metteur en scène

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 15:57

20111105 Zabouzhko

 

NB:

les Strasbourgeois aurons également le plaisir de rencontrer cette auteure qui fait partie de TOP-10 d'écrivains les plus populaires ukrainiens:

 

 

La Ville de Strasbourg, la Représentation Permanente de l’Ukraine auprès du CdE, la Médiathèque Malraux et les associations Lorraine-Alsace-Ukraine (LAU) et Cercle Economique France-Ukraine (CEFU) organisent, en partenariat avec le GOETHE Institut et l’association MICT, une soirée avec Oksana ZABOUZHKO, écrivaine, poétesse et publiciste majeure dans la littérature ukrainienne contemporaine.
 
Le jeudi 3 novembre à 18h30 à la Médiathèque André Malraux
1 presqu’île André-Malraux, Strasbourg
Salle de conférence, entrée libre
 
Cette rencontre est présentée en clôture du programme culturel de la Présidence ukrainienne du Conseil de l'Europe et sera suivie par un cocktail.
Avec Iryna Dmytrychyn, traductrice, Marie Schoenbock, comédienne, Charlotte Krauss, lectrice d’allemand à l’Université de Strasbourg, et les chanteurs d’Ukraine à Strasbourg
 
Échanges en ukrainien, allemand, anglais et bien sûr, interprétation en français.
 
Une voix féminine forte dans l’espace post-soviétique, Oksana ZABOUZHKO était la première à aborder des sujets inédits et interdits, en dehors de toute portée politique, comme la féminité, la sensualité, la sexualité ... Explorations sur le terrain du sexe ukrainien, publié en 1996, premier best-seller ukrainien, a été traduit en onze langues, adapté au théâtre et demeure toujours une œuvre littéraire de référence.
 
Diplômée de philosophie et de littérature, elle réfléchit à travers ses textes et ses articles dans la presse sur l’identité ukrainienne, l’empreinte de l’histoire, non sans y apporter une touche féministe.
 
Son dernier roman, Musée des secrets abandonnés, reconnu meilleur livre de l’année 2010, est une saga familiale qui croise le destin de plusieurs générations sur fond des péripéties du XXe siècle en Ukraine. Ce roman a été traduit vers l’allemand et a déjà suscité les meilleures critiques dans la presse germanique :
 
 

 "Streitbar, fiebrig, fulminant - mit ihrem 759-Seiten-Roman über die Geschichte der Ukraine im 20. Jahrhundert hat Oksana Sabuschko in ihrer Heimat ein Fenster aufgestossen. Sabuschko wird sie als zweiter Dostojewski gefeiert, hat aber vor allem eine intensive Auseinandersetzung über die gesellschaftlichen Verhältnisse und deren Wurzeln in einer noch immer nicht bewältigten Vergangenheit ausgelöst."

En France, ce livre a déjà été remarqué par certaines figures importantes, comme celle du mathématicien et dissident d’origine ukrainienne Leonid PLIOUCHTCH.


--
Ivanna Pinyak
Présidente de l'Association
CEFU
Cercle économique FRANCE-UKRAINE

www.cefu.fr

ivanna.pinyak at gmail.com

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 16:30

CINÉ-CLUB UKRAINIEN -  ESPACE CULTUREL DE L’AMBASSADE D’UKRAINE

Mardi 8 novembre 2011, 19h, à l’Espace culturel de l’Ambassade

22, av. de Messine, Paris 8ème, M° Miromesnil. tel. 01 43 59 03 53

Entrée libre.

 

SÉANCE SPÉCIALE DÉDIÉE AU HOLODOMOR

PAYSAGE APRES LE DÉSASTRE  (ПЕЙЗАЖ ПІСЛЯ МОРУ)

vo

Production : Inspiration Films. Service cinématographique d’Etat, Ministère de la Culture d’Ukraine, 2008, coul. 58 mn.

Scénario : Olga Oungourian, Taras Oungourian, Youriï Terechtchenko

Réalisation : Youriï Terechtchenko

Photographie : Vitaliї Soulyma, Volodymyr Houїevskyi, Artem Sentchylo

Musique : Victor Krysko

Son : Andriї Demydenko

Témoignages : Natalia Dzioubenko-Mace, habitants du village de Velyka Fosnia, région de Jytomyr, Mykola Brytsoun, Yakiv Hrychtchouk, Valentyna Kravtchouk, Oleksiї Kravtchouk, Fedir Kravtchouk, Halyna Ostaptchouk, Olga Tytartchouk, Serhiї Fedorenko.

Genre : documentaire

holodomor 2

 

     Documentaire tourné dans le village de Velyka Fosnia, avec le témoignage central d’un policier qui avait réuni quelques 7000 documents prouvant la mort par la faim en 1933 de 120 habitants du village. Aujourd’hui encore, certains survivants vivent toujours dans une peur postgénocidaire. Évoquée pendant l’office des morts, où un pope énonce les noms des victimes, l’extermination de millions d’êtres humains est lisible sur les arbres généalogiques aux branches décapitées.

 

CIEL, DES INVITÉS (ОЙ ГОРЕ, ЦЕ Ж ГОСТІ ДО МЕНЕ)

vo

Production : Ukrkinokhronika, 1989, coul. 27 mn.

Scénario : Fédir Zoubanytch, Alexandre Koval, Pavlo Fareniouk.

Réalisation : Pavlo Fareniouk

Photographie : Alexandre Koval

Son : Alexandre Moroz

Genre : documentaire 

holodomor 1

     Des cinéastes s’invitent chez une vieille femme qui leur raconte le Holodomor. Dans sa khata de guingois, une radio crachote. Une voix lit un texte de Mykola Khvylovyi Moi, le romantique. Seule survivante de sa famille, la vielle femme commente de temps à autre. Sur les 80 koulaks de son village envoyés en Sibérie, seuls trois revinrent. Il ne restait plus de vache dans les khatas, ni de cochon, seul Staline sur les cloisons. Rentrant un soir du kolkhoze, elle retrouva dans un pot oublié par les voisins la chair salée de son enfant et ses vêtements enfouis dans le jardin.

Lubomir Hosejko

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 16:23

CINÉ-CLUB UKRAINIEN -  ESPACE CULTUREL DE L’AMBASSADE D’UKRAINE

Lundi 7 novembre 2011, 19h, à l’Espace culturel de l’Ambassade

22, av. de Messine, Paris 8ème, M° Miromesnil. tel. 01 43 59 03 53

Entrée libre.

 

LA ONZIÈME ANNÈE (ОДИНАДЦЯТИЙ)

vo

Production : VOUFKOU, 1928, 53 mn, nb, muet

Scénario : Dziga Vertov

Réalisation : Dziga Vertov

Photographie : Mikhaïl Kaufman

Montage : Elisaveta Svilova

Genre : documentaire

 Photogramme La Onzième année

 

     En butte à la censure du Goskino moscovite, Dziga Vertov est invité en 1927 par la VOUFKOU à travailler en Ukraine, où il conclut un accord pour la réalisation d’un documentaire célébrant l'industrialisation du pays à travers la construction d'une centrale hydroélectrique sur le Dniepr, l’électrification des campagnes, les charbonnages et fonderies, la société mutant vers le militantisme communiste. Vertov parle de son film comme d’un opus réalisé de manière spontané, sans scénario, dans un langage socialiste cinématographiquement pur où s’entremêlent photographie et surimpressions et où l’emploi d’images doubles qui s’empiètent à différents rythmes, crée la véritable dynamique du film. C’est la première partie du film qui est la plus intéressante, puisqu’elle enregistre sous tous les angles le dynamitage du saut Nenasytets sur le Dniepr. La construction entre 1927 et 1932 de la plus grande station hydro-électrique d’Europe devait inonder les sauts du Dniepr et engloutir à jamais le patrimoine archéologique. À cet effet, le célèbre ethnographe Dmytro Yavornytskyi procéda en toute hâte aux ultimes fouilles de l’île de la Khortytsia qui contenait des trésors sarmates, scythes et cosaques. La superbe image récurrente d’un squelette  scythe reposant en chien de fusil donne le ton au film : le passage de l’ancien au nouveau. Suspecté de formalisme, le film restera le moins connu des trois opus que Vertov réalisera en Ukraine, bien que dix mille spectateurs le virent durant les trois premiers jours de projection.

   Photogramme La Onzième année 3  La Onzième année a aussi une autre histoire. Lorsque Vertov le présenta en Allemagne en mai 1929, la presse l’accusa de plagiat. Vertov aurait emprunté impunément des scènes, tirées du documentaire allemand de Albrecht Viktor Blum et Leo Lania Im Schatten der Maschine (Dans l‘ombre des machines). Vertov resta perplexe parce que le contraire était vrai aussi : son film n'avait pas encore été montré en Allemagne, et avait été dépouillé par Blum et Lania pour leur propre compilation. En effet, l’activiste communiste autrichien Albrecht Viktor Blum avait été engagé par la Volksfilmverband pour réaliser un court métrage sur un scénario de Leo Lania. Ce court métrage devait être un recueil d’extraits de films ukrainiens inédits et de quelques séquences américaines sur la base de 50 à 60 films visionnés. Le film de Blum s’appuyait principalement sur la cinquième partie du film de Dovjenko Zvenyhora (1928) le réalisateur ukrainien lui-même s’était servi dans les stocks shot de ses collègues documentaristes -, et sur la dernière partie du film de VertovLa Onzième année. En réalité, Blum avait intégré dans son propre film, à partir du film de Vertov, 282 pieds (3'50’’ à raison de 20 images par seconde), presque inchangés. Ceci incita Vertov à récuser ces accusations dans la presse, bien que la Commission du Commerce Soviétique voulût étouffer l'affaire pour des raisons politiques. Du point de vue juridique, Vertov considéra l'affaire comme un plagiat et une infraction au copyright. De son côté, Blum déclara que son patron, la Weltfilm, l'avait empêché de citer les sources de son film à cause de la réglementation des quotas d’importation. Pour être déclaré allemand par le Comité de censure, le film devait être libre de toute matière étrangère. Mais autant que Blum, Dziga Vertov avait certainement visionné plusieurs travaux de ses collègues ukrainiens et s’en était approprié certains passages. La construction du barrage sur le Dniepr avait ameuté une foule d’équipes de tournage pour les actualités filmées de l’époque. Le documentaire Dniprohès de Hlib Zatvornytskyi exaltait la première grande édification jamais réalisée en Ukraine. Le réalisateur russe Victor Tourine, qui travailla en Ukraine entre 1924 et 1927, avait inclus des plans du Dniproboud dans son film de production kazakhe Turksib. Arnold Kordioum qui se préparait à tourner son film Le Vent des rapides, anticipa sa fiction avec le documentaire Bétonnage sur le Dniepr. C’est aussi à cette époque que Léonide Mohylevskyi, le futur Léonide Moguy, chef-monteur aux actualités et chroniques filmées de la VOUFKOU, signa à partir de 40 000 mètres de bandes d’actualités archivées ou privées les docus Comment c’était et Documents d’époque. Réalisé onze ans après la prise du pouvoir par les bolcheviks en Ukraine, La Onzième année est un autre exemple pratique de documentaire dans lequel le concept du reportage supplante celui de la propagande.

                  Lubomir Hosejko

 

 

 

 

LA SYMPHONIE DU DONBASS (ENTHOUSIASME)

СИМФОНІЯ ДОНБАСУ (ЕНТУЗІАЗМ)

vo

 

Production : Ukraїnfilm, Studio de Kiev, 1930, 68 mn, muet, nb.

Scénario : Dziga Vertov

Réalisation : Dziga Vertov

Photographie : Boris Zeitline

Musique : Extraits de La Marche de la symphonie du Donbas de Nemyrovskyi et du Premier  mai (Symphonie n°3 en mi bémol majeur) de Dmitri Chostakovitch

Son : Nicolas Tymartsev, Petro Chtro

Genre : documentaire

   La Symphonie du Donbass - Enthousiasme

 En Ukraine, le cinéma sonore apparaît de manière hésitante au début des années 30. Résultant d’une décision politique qui privilégie l’industrie lourde aux dépens de l’industrie légère, le passage du muet au parlant se fera par étapes successives. Sur les quelques 110 longs métrages tournés en Ukraine entre 1930 et 1935, seule une vingtaine sera sonorisée ou conçue sonore selon trois catégories : les films naturalistes ou expérimentaux, les films à illustration ou accompagnement musical, les films de fiction parlant. Expérimental selon la conception théorique vertovienne, La Symphonie du Donbass est considéré comme le premier film sonore ukrainien, tous genres confondus. Appelé aussi Enthousiasme, ce troisième et dernier documentaire de Dziga Vertov tourné en Ukraine connut en 1931 un  succès en Europe occidentale lors du passage de Vertov à Berlin, Hambourg, Breslau, Hanovre, Genève, Bâle, Paris et Londres. Mais une fois de plus le spectateur soviétique ne le suivit pas en raison du caractère expérimental de l’œuvre et sous l’effet défavorable de la critique de son film précédent L’Homme à la caméra. Initialement, dans ce documentaire sur l’industrialisation de la région houillère du Donbass, Vertov devait montrer comment les mineurs avaient voulu et pu atteindre en quatre ans seulement les objectifs que leur fixait le plan quinquennal, mais il s’enthousiasma pour un style lyrique enrichi par l’usage recherché des sons industriels et la musique de Nicolas Timoféiev et Dmitri Chostakovitch. Le son fut enregistré à l’aide de la première station mobile du cinéma sonore conçue par Alexandre Chorine, système encore balbutiant comparé aux techniques américaines ou européennes de l’époque. Le réalisateur et les preneurs de son travaillèrent avec acharnement, au jugé, sans possibilité de vérifier le résultat des enregistrements. Vertov recourut fréquemment aux surimpressions et aux collages aussi bien visuels que sonores. Le résultat fut plus que médiocre. Le réalisateur s’obstinait à user de son outil au maximum et finissait par empêcher toute perception normale de son propos. Lors des projections, il s’occupait lui-même des mises au point sonores, martyrisant les oreilles des spectateurs tant il montait le son des haut-parleurs. Bien que félicité par Charlie Chaplin qui, par sympathie et solidarité, considérait que c’était le meilleur film de l’année, Vertov n’obtint pas le succès escompté. Véritable symphonie du vacarme des machines, avec des enregistrements synchrones de voix humaines tantôt sourdes, tantôt tonitruantes, ce documentaire allait dans le sens du contrepoint sonore qu’inférait la théorie du ciné-œil/ciné-oreille - capter le son sur le vif et le dissocier au minimum de l’image -, mais le résultat fut plus cacophonique que de l’ordre d’une expérimentation avant-gardiste formelle. La bande-image primait sur la bande-son. Opposant l’ancien au nouveau dans un style très proche du reportage, Vertov s’attarda sur les fidèles dans les espaces cultuels qui allaient être désacralisés et repris par les activistes communistes. La séquence de la démolition du bulbe de l’église et son remplacement par l’étoile rouge est en son genre un spectacle visuel rarement égalé. La caméra chancelle face à des titubants ivrognes. Interactive, elle se faufile dans les fanfares militaires, les défilés du komsomol, mais reste contemplative, en contre-plongée frontale, face au secrétaire général du PCU Stanislav Kossior, l’un des futurs responsables du holodomor en Ukraine. De superbes séquences à effet visuel réalisées dans les fonderies rehaussent ce documentaire de commande et de propagande sociale.

                 Lubomir Hosejko  

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 09:23

Wikimédia Oukraïna et Wikimédia France vous propose un concours exceptionnel.

Il s’agit d'un challenge rédactionnel portant sur la création d'articles sur des sujets français pour la version en ukrainien de Wikipédia ainsi que sur la rédaction d'articles en ukrainien pour la version française de Wikipédia.

 
Le concours Automne français se déroulera sur 7 semaines, du 21 octobre au  9 décembre 2011.


Remportez chaque semaine de nombreux cadeaux dont des voyages, des livres électroniques et des netbooks !

Pour plus de détails

Pour s'inscrire au concours

 

french-04.gif

Організація «Вікімедіа Україна» спільно з організацією «Wikimédia France» проводять конкурс «Французька осінь» на написання статей французької тематики в Українській Вікіпедії та статей української тематики у Французькій Вікіпедії.

 

Конкурс розпочнеться 21 жовтня і триватиме 7 тижнів до 9 грудня.

 

Учасники матимуть змогу отримати цінні призи за результатами кожного з тижнів та за весь конкурсний період. Головні призи — поїздка у Францію, нетбук та електронні книги.

Детальніше тут


Попередня реєстрація тут

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 09:13

Dans le cadre du jumelage des villes de Marseille et d'Odessa. Avec le soutien de la Ville de Marseille, le Consulat d'Ukraine de Marseille et l'Alliance Française d'Odessa. En présence de Lubomir Hosejko, historien et critique de cinéma, membre de l’Union des cinéastes d’Ukraine.

flyer Hommage cinéma ukrainien Marseille1p.1

flyer Hommage cinéma ukrainien Marseille1p.2

Source

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 15:56

Une bande dessinée sur Tchernobyl… Le recueil de Natacha Bustos et Francisco Sánchez, paru en juin 2011 aux éditions Des ronds dans l’O, n’est pas le premier, ni sans doute le dernier. Le sujet est apparemment inépuisable pour les créateurs. Les auteurs, espagnols, ont choisi la forme du roman graphique, qui semble convenir à qui veut parler de l’Ukraine par le biais du dessin. On pense en particulier aux superbes Cahiers ukrainiens d’Igort (Futuropolis, 2010). Le récit de Tchernobyl – la Zone décrit le parcours d’une famille dans les jours qui suivent la catastrophe, une famille qui va peu à peu comprendre que sa terre natale est condamnée, et qu’elle ne pourra jamais y revenir.

 

 La narration est lente, le trait sobre. Il règne dans tout l’album comme une atmosphère pesante, figée, hiératique presque, qui n’est pas sans rappeler certaines scènes des films de Tarkovsky. Puis, brutalement, les auteurs enchaînent les images choc, l’exécution des animaux contaminés dans les rues, la peur des paysans à l’idée que leurs maisons soient détruites. Avant de reprendre un rythme plus posé.

 

La lecture de Tchernobyl – La Zone est prenante, économe en descriptions et en paroles — les dialogues sont rares. Toutefois, il ne faut pas se leurrer, c’est une histoire “soviétique”. En dehors des dernières pages, situées en 2006, l’essentiel de l’histoire se déroule en 1986. L’URSS de l’époque est d’ailleurs fort bien campée.

 

Il y a cependant un “mais”, et il est de taille. En 184 pages, le mot “Ukraine” n’apparaît pas une seule fois. Et pour cause : Youri, l’un des héros, est un Russe. Les “liquidateurs” dont parlent les auteurs sont tous enterrés dans un cimetière de Moscou. C’est encore de Moscou que partent les protagonistes en 2006, quand ils souhaitent se rendre dans la zone interdite, à laquelle ils accèdent sans que l’on sache clairement où ils sont. Dans Tchernobyl – La Zone, les environs de la centrale sont “une terre qui n’appartient plus à personne”, peut-on lire dans la postface. Un avis que ne partagent probablement pas les Ukrainiens et leurs voisins biélorusses.

 

C’est une forme d’exploit que de réussir à traiter la question de Tchernobyl sans citer une seule fois le nom du pays où se dresse ce triste mémorial de la folie nucléaire. Tchernobyl – La Zone vaut quand même que l’on s’y attarde, ne serait-ce que pour sa peinture d’un univers aujourd’hui disparu.

 

Enfin, une ultime remarque. Quand les éditeurs occidentaux comprendront-ils qu’il est ridicule d’agrémenter les titres et sous-titres d’ouvrages traitant d’Ukraine ou de Russie de faux caractères cyrilliques, comme les “N” transformés en “И” et les “R” en “Я” ? Malheureusement, cet album n'échappe pas à la règle et contribue donc à véhiculer les clichés.

par Roman Rijka

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/515Yn0v9ZBL._SS500_.jpg Visiter la Librairie Franco-Ukrainienne

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 20:55

Le bulletin d'Octobre 2011 de Perspectives Ukrainiennes est disponible sur la page Archive des bulletins de Perspectives Ukrainiennes.

 

Au sommaire:


P.1 Informations associatives et culturelles.
P.2-3 Entretien avec Nathalie Pasternak, présidente du Comité Représentatif de la Communauté Ukrainienne de France.
P.4 Soirée littéraire en Ukrainien : rencontre avec Dmytro Tchystiak.
P.5-6 Trois questions à Monseigneur Hrynchyshyn, Exarque apostolique des Ukrainiens gréco-catholiques de France et à M. de Suremain, président de l’Association Française des Etudes Ukrainiennes, ancien Ambassadeur de France en Ukraine.
P.-7 « Tchernobyl - la zone » , roman graphique.

P.8-9 Deux écoles ukrainiennes au coeur de Paris.
P. 8 Prochains concerts du Choeur Borysthène.

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 16:07

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 14:59

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Quelle a été votre réaction en apprenant l'arrestation d’Ioulia Timoshenko ?

 

 En tant que Franco- Ukrainienne, j’ai été profondément choquée par cette nouvelle si inattendue. L’Ukraine qui depuis 20 ans d’Indépendance s’était engagée sur le chemin de la démocratie, et les Français savent combien il peut être sinueux et difficile, comment cette Ukraine peut-elle ainsi museler les opposants politiques au pouvoir en place ? Mme Timoshenko n’est que la figure symbolique de l’opposition, mais combien d’autres ex-ministres « oranges », d'étudiants, de manifestants sont venus remplir les cellules des prisons ces derniers mois. Et combien de citoyens « non médiatiques » pourraient faire les frais d’une justice corrompue, à la solde du pouvoir ? Ce qui est en danger, c’est la liberté de parole, de manifestation ! Et pour une Française, cela ressemble à des méthodes pratiquées dans les pays où règnent des dictateurs. Des méthodes qui jettent le discrédit sur le pays.

 

Mais pour avoir été présente en Ukraine au moment de ces événements, je puis vous assurer que ce signe de forte régression démocratique n’est pas à l’unisson du souhait du peuple ukrainien, ni de celui de la diaspora. Les Ukrainiens souhaitent un rapprochement avec l’Europe parce qu’ils sont profondément européens de par leur histoire, leur culture, leur tempérament. La diaspora, qui représente 25 millions d’Ukrainiens dans le monde, s’est rassemblée pendant trois jours à Kyiv, lors du 5ème Forum de UVKR. Les 300 délégués présents ont demandé expressément la libération de tous les opposants politiques ainsi que la démission du Ministre de l’Education, M. Tabachnyk, profondément anti-ukrainien. Nous saurons rester vigilants !

 

Natalka-Pasternak.jpgComment analysez-vous les déclarations du Ministre français des Affaires Etrangères et Européennes exprimant la vive préoccupation de la France quant au procès ?

 

J’ai été très positivement étonnée par la réaction de la France. Il est vrai que depuis la fin de l’année 2010, avec l’arrestation de M.Yuri Lutsenko (ex-ministre de l’Intérieur), le Ministre des Affaires Etrangère français et ses homologues européens avaient été sensibilisés par des journalistes et des députés ukrainiens ainsi que par nous même, à la situation de pressions et de contraintes que connaît l’opposition ukrainienne. Et les discours qui annoncent une lutte contre la corruption sans compromis, une réforme du système judiciaire ou encore une libéralisation de la presse, ne sont que des promesses dont les Européens et en particulier les Français, ne sont pas dupes.

 

La prise de position forte et sans concessions de l’Europe et de la France est aussi un signe fort pour l’avenir et notamment pour les élections législatives qui se dérouleront en automne 2012. Cela laisse espérer une vigilance accrue de l’Europe et de la France quant au déroulement du scrutin avec l’envoi d’observateurs internationaux en grand nombre. Comme par le passé, notre Comité saura se mobiliser pour faire respecter le choix du peuple ukrainien et déploiera tous les moyens dont il dispose afin de garantir chaque bulletin.

 

Quel regard portez-vous sur les commémorations du vingtième anniversaire de l'indépendance ?


Depuis 15 ans, le 24 août, jour de l’Indépendance, je suis à Kyiv. C’est toujours un grand moment de fête, de liesse, de retrouvailles aussi avec des amis ukrainiens d’Ukraine ou de la diaspora. Ce sont aussi ces artisans qui de toute l’Ukraine viennent s’installer entre l’Eglise Saint-André et le quartier du Podil, au pied du Dniepr, ces familles qui flânent au gré des concerts, en chemises traditionnelles.

 

Cette année, vingtième anniversaire de l'indépendance nous nous étions préparés à des cérémonies éclatantes… tout a été mis en œuvre pour éroder cet esprit de fête ! Pas d’hommage rendu aux soldats ukrainiens du fait de l’absence de défilé militaire ! Pourrait-on imaginer un 14 juillet sans défilé sur les Champs Elysées ? Et le soir un concert sur le Maïdan suivi un feu d’artifice semblable à ce qui est organisé pour des fêtes revêtant une dimension symbolique moins importante. En revanche un déploiement de force de police démesuré ! Une manifestation de soutien à la démocratie, interdite au dernier moment et des gaz lancés sur les manifestants... Une provocation à laquelle les leaders de l’opposition n’ont pas répondu, évitant ainsi un bain de sang qui aurait pu leur être attribué.

 

A Paris aussi, les forces de police, françaises cette fois, ont été déployées lors de la cérémonie qui s’est déroulée dans le square Taras Chevchenko ! Non à notre demande, bien entendu. Une première depuis toutes ces années d’Indépendance. Serions-nous devenus aux yeux des dirigeants ukrainiens une menace ? des terroristes ? Il restera de cette année 2011, vingtième anniversaire de l’Indépendance de l’Ukraine, un goût amer !

 

Mais même si le Président Viktor Yanukovych a volé au peuple ukrainien sa victoire sur les années de combat pour la liberté, les nombreux témoignages recueillis prouvent que l’Ukraine n’est pas encore morte ! La communauté internationale sait que l’avenir appartient à la jeune génération d’Ukrainiens talentueux et pleins d’enthousiasme ! A l’heure où nous répondons à cette interview, aucun opposant n’a été libéré, l’état de santé de Mme Timochenko s’est aggravé et elle ne dispose pas un plein accès à des soins médicaux appropriés. C’est dans ce contexte que le pouvoir ukrainien mène des négociations avec l’Union Européenne dans la perspective d’un rapprochement ...

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