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9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 11:34

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Abraham Mintchine, né en 1898 à Kyiv, a été mis en apprentissage à l’âge de treize ans dans la boutique d’un orfèvre. Il y perd la santé, mais apprend à travailler l’or, matière précieuse symbole de l’esprit qu’il manipulera jusqu’à s’imprégner de sa lumière qui irradiera plus tard ses toiles.

Remarqué pour son aptitude au dessin, Mintchine est admis en 1914 à l’Ecole des Beaux-Arts de Kyiv sur la recommandation du poète Samuel Marchak. Kyiv, ville méridionale ouverte aux influences de l’Orient, est alors le berceau du futurisme littéraire et pictural, une étape pour les expositions artistiques itinérantes, un lieu de rencontre pour les créateurs de tous bords désireux de créer une culture originale conciliant modernisme et héritage national (art populaire ukrainien, art sacré et folklore juif). 

L’atelier d’Alexandra Exter, pionnier de l’art du XX siècle, est un des salons de l’élite intellectuelle de la ville.

Si l’on ne peut affirmer avec certitude que Mintchine fut l’élève d’Alexandra Exter, l’atmosphère artistique de la capitale ukrainienne joua certainement un rôle dans sa formation.

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En 1923, Mintchine rejoint Berlin en compagnie de sa femme Sonia, artiste lyrique. L’étape berlinoise marque une rupture ; guéri de la « maladie infantile de la peinture » qu’est cubisme, l’art de Mintchine va connaitre à Paris une évolution rapide : personnages et objets, libérés du trait noir qui cernait et les emprisonnait, s’entoureront d’une aura de lumière qui les transfigure. 

Les tableaux de Mintchine, exposés au Salon des Tuileries, aux Indépendants et au Salon d’automne, attirent l’attention des critiques et collectionneurs. Il expose en 1928 à la galerie Margaret Henry, l’année suivante chez Alice Manteau, puis chez Zborowski. Trois de ses œuvres figurent à la section russe de l’exposition française d’art contemporain à Moscou. La même année nait sa fille Irène qu’il représentera dans son berceau, veillée par un ange...

Le contrat signé avec René Gimpel en 1930 le met à l’abri du besoin et lui permet de se consacrer entièrement à la peinture en Provence. 

Le 25 avril 1931, le peintre meurt d’une rupture d’anévrisme, à la Garde, près de Toulon. Sa mort prématurée, puis la dispersion de ses toiles ont privé Mintchine d’une reconnaissance que connaitront ses amis, Gontcharova, Larionov, Lanskoy, Soutine et d’autres. L’unique toile de Mintchine en Europe de l’est se trouve dans la galerie publique dans la région de Penza (Russie). 

Massimo Di Veroli veille sur l’héritage artistique d’Abraham Mintchine.  Courant décembre 2014, il vous accueillera dans  sa galerie, au 19 rue Miromesnil à Paris, à l’exposition « Paysages urbains: Paris-Toulon-Colliour ».

(les éléments biographiques proviennent du texte de Hélène Menegaldo de la monographie « Abraham Mintchine  1898-1931» éditée par Massimo Di Veroli). 

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9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 10:22

 

Rencontre avec Maxime Deschanet, doctorant à l'INALCO, auteur de la préface de « Histoire de la guerre des cosaques contre la Pologne »

maxime.jpgDans quel contexte historique et politique s'est développé la cosaquerie ukrainienne ?

La naissance des Cosaques ukrainiens fut la conséquence de la longue guerre entre sédentaires et nomades qui ruinaient les produits de la civilisation. C’est donc en temps qu’organisation d’auto-défense que cette classe de paysans-soldats se développa et prit, sous le nom de Cosaques, une part active dans l’Histoire ukrainienne. 

  Les Cosaques formèrent alors une nouvelle aristocratie pour la population ukrainienne, et devinrent ce qui est considéré comme un phénomène historique unique. 

Les Cosaques n’existaient pas uniquement en Ukraine. Des conditions analogues créées par les risques d’attaques tatares engendrèrent, en Russie, la création de communautés similaires sur le Don, le Terek et le Iaik.

  L’oppression sociale, introduite par la Pologne en Ukraine après l’Union de Lublin - digne d’un empire colonial selon Daniel Beauvois - servit les Cosaques en leur fournissant un nombre croissant de recrues, fuyant le servage et les taxes exorbitantes. La même chose se produisit en Moscovie. Les Cosaques étaient donc vus comme un refuge pour les mécontents en quête de liberté. De même, les historiens russes considèrent les Cosaques russes comme des éléments rebelles : bien qu’ils rendirent de grands services à la Moscovie, en conquérant et colonisant de vastes territoires dans l’Oural ou la Sibérie, les Cosaques russes étaient toujours en opposition avec le gouvernement qui les employaient ; et les conflits furent fréquents jusqu’à la révolte de Pugatchev, à la fin du XVIIIème siècle. Après cet événement, le gouvernement russe conquit totalement ses Cosaques et les  transforma en des troupes soumises, mais toujours irrégulières.

  Les Cosaques d’Ukraine connurent une évolution différente. Ils étaient en opposition constante avec le gouvernement polonais. Mais l’Ukraine était gouvernée par des étrangers et l’opposition n’était pas seulement sociale : elle avait également des caractères politique, national et religieux. C’est pour cela que le rôle joué par les Cosaques en Ukraine fut dissemblable de celui en Russie.

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Que sait-on de Pierre Chevalier et dans quel but  a-t-il écrit l’Histoire de la guerre des Cosaques ?

Les biographes, comme les bibliographes, sont complètement muets sur Pierre Chevalier et nous n'avons d'autres renseignements que ceux qu'il nous a donnés lui-même : à savoir, qu'il a voyagé en Pologne dans les années 1640 (il semble d’ailleurs parler polonais, car toutes les villes sont nommées avec l’orthographe polonaise correcte de l’époque), qu'il a été secrétaire de l'ambassade de France à Varsovie en 1648 et qu'il a commandé un régiment de 2000 Cosaques engagés dans les armées françaises, avant de siéger à la Cour des Monnaies. Selon ses propres dires, Chevalier a rédigé son ouvrage car "estant informé du peu de commerce que nous avons avec les Cosaques et les Tartares, qui sont gens d'ailleurs à ne pas autrement occuper à escrire leurs Histoires, ne trouvoit pas estrange que l'on en ait dit si peu de chose" ; il désirait ainsi "rendre publiques tant de belles actions, qu'ils se sont contentés de faire seulement, sans prendre aucun soin de les transmettre à la postérité, ou de les débiter aux autres nations".

 

Quel portrait Pierre Chevalier dresse-t-il de Bohdan Khmelnytsky ? Et plus généralement comment considère-t-il les cosaques ?

  L’opinion de Pierre Chevalier sur les Cosaques n’est pas très cohérent : en dépit de sa prétention d’être l’historien des Cosaques ukrainiens et sa probable admiration envers Bohdan Khmelnitski, qu’il appelle le « Cromwell de l’Est ; ambitieux, brave et courageux comme celui d’Angleterre », il est très critique envers ces derniers et les considère comme rebelles. Cela peut se justifier par plusieurs raisons.

  Tout d’abord, Pierre Chevalier est un noble et un catholique, ce qui créé une solidarité de classe et de religion entre l’auteur et la noblesse polonaise. Donc il lui était impossible de soutenir une révolution nationale et sociale comme celle de 1648.

  Néanmoins, Chevalier ne pouvait passer sous silence les injustices imposées par l’impérialisme polonais aux Ukrainiens, en particulier  le servage : « Les paysans de l’Ukraine et des provinces voisines sont comme des esclaves […] étant obligés de travailler trois ou quatre jours de la semaine pour leurs seigneurs, soit avec leurs chevaux ou de leurs bras… ». En conséquence, l’auteur justifie les révoltes : « Il ne faut pas s’étonner de leurs fréquentes révoltes, et si dans les dernières guerres ils ont disputé et défendu leur liberté avec tant d’opiniâtreté ; mais ce rude esclavage a faire éclore tous ces braves Cosaques Zaporogues, dont le nombre s’est fort accru depuis quelques années par le désespoir […] en les contraignant d’aller chercher leur liberté et la fin de leurs misères parmi les autres ».

 

Comment expliquez-vous que dans la seconde partie du XVIIe siècle, la France manifestait un certain intérêt pour l'Ukraine ?

  Le phénomène des Cosaques, défenseurs et combattants de la liberté, était attrayant pour les Français et l’Europe occidentale en général, et nombreux ont été fascinés par ces protecteurs de la foi, par leur justice sociale et leur ordre démocratique exemplaire. Cependant cet intérêt ne date pas de la seconde moitié du XVIIème siècle. Selon Arkady Joukovsky, dès 1531- date de la première mention des Cosaques en France - les informations et les rapports les concernant se sont multipliés et saluaient la nouvelle force chrétienne contre les infidèles, suite aux opérations maritimes que les Cosaques entreprirent au début du XVIIème siècle en Mer Noire où, grâce à de petits navires nommés  Chaïkas (littéralement « mouette » en Ukrainien) les Cosaques défiaient le puissant Empire ottoman, encore très puissant à l’époque.

 

Quel regards les historiens ukrainiens portent-t-ils sur l'Histoire de la guerre des Cosaques ?

  La première étude entièrement consacrée à l'Ukraine faite par un Français, qui plus est ayant vécu dix-sept ans sur place, fut la monographie de Guillaume Le Vasseur de Beauplan, Description d'Ukranie  (réédité par L’Harmattan en 2002). Son ouvrage a eu un succès exceptionnel. Outre quatre éditions, pendant la vie de l'auteur - 1651, 1660, 1661 et 1673 -, il fut également publié aux XIXème et XXème siècles, traduit dans plusieurs langues et servit même à Nikolaï Gogol pour son roman Tarass Boulba.

  L’Histoire de la guerre des Cosaques, parut douze ans après la Description d’Ukranie, a largement été occultée par cette dernière, comme le montre le nombre d'éditions (3 contre 8 pour les éditions françaises, toutes époques confondues), et fut même ignorée par certains historiens, dont le grand historien ukrainien Mykhailo Hrushevsky. Une critique injuste sur l'Histoire de la Guerre des Cosaques contre la Pologne est qu'il s'agirait d'une simple compilation des ouvrages de Beauplan et de Pastorius. Les deux premiers chapitres (Les "Discours") seraient une reproduction de l’œuvre de Beauplan, tandis que les deux derniers, sur la guerre des Cosaques, seraient issus de Pastorius. Pastorius étant un écrivain polonais qui, en 1652, a écrit sa version de la guerre des Cosaques, en s'arrêtant à la paix de Bila Cerkva de 1651. Or, Chevalier, qui écrit en 1663, termine également son ouvrage en 1651, alors que la guerre n'était pas terminée.

  Néanmoins, il faut reconnaitre que, sur le plan historique, l’Histoire de la guerre des Cosaques dépasse de loin la Description d’Ukranie. En effet, Pierre Chevalier a tout de même fait un véritable travail d’historien car il s’est appuyé sur des sources, et parfois même trop. En effet, le Discours des Tatars Précopites est très proche des écrits de Beauplan sur ces mêmes Tatars, ce qui fait que l’ouvrage de Chevalier fut souvent considéré comme une reprise de l’ouvrage de Beauplan. Mais, pour toutes les raisons évoquées plus haut, on peut affirmer que, sur le plan historique, l’ouvrage de Chevalier dépasse de loin celui de Beauplan et représente un véritable travail d’historien, selon les critères du XVIIème siècle. Et pour cela il faut vraiment promouvoir son utilisation comme source sur le soulèvement de Khmenitski, connu dans l’historiographie ukrainienne comme « Guerre de libération du peuple ukrainien". L’ouvrage de Pierre Chevalier a été actualisé en Ukraine, grâce à plusieurs travaux, dont la traduction ukrainienne réalisée sous les auspices de O.Bevzo et A.Baraboj, à l’Institut d’Histoire de l’Académie de Kyïv, en 1960, ainsi que les travaux plus récents de E.Lunyak parus en 2011 dans le Journal historico-archéologique de Soumy, « Les travaux de Pierre Chevalier : une première étude de la révolte de Khmelnitski en France ».

Propos recueillis par Frédéric du Hauvel

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9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 10:09

Le bulletin de Décembre 2014 de Perspectives Ukrainiennes est disponible sur la page Archive des bulletins de Perspectives Ukrainiennes ou en cliquant ici

 

Au sommaire

p. 2 - 3 : Rencontre avec Maxime Deschanet, auteur de la préface de « Histoire de la guerre des Cosaques contre la Pologne »

p. 4 : Sonia Delaunay - pionnière de l’art moderne

p. 5 - 7 : A vos agendas !

p. 8 : Actualité du livre

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9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 08:47

benedictebanetPerspectives Ukrainiennes félicite chaleureusement Bénédicte Banet, lauréate du prix "2013-2014 de la mémoire du Holodomor". 

 

Bénédicte Banet est la réalisatrice du film « Holodomor, le génocide oublié » qui témoigne des moyens mis en place par l’Etat soviétique pour affamer volontairement des familles paysannes entières et briser l’esprit d’indépendance ukrainien. 

 

Ce documentaire sobre, poignant et détaillé, montre comment Staline est parvenu à éliminer pratiquement toute trace de ce qui a été un véritable génocide, le premier perpétré dans un pays en paix. 

 

La cérémonie de remise du prix aura lieu le jeudi 11 décembre 2014 sur invitation uniquement.

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22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 15:15

GH-livre.jpgJournaliste, photographe et reporter de guerre, le lauréat des prix RFI-France - 24 , «Visa pour l ’ image » , Niepce, Kodac de la Critique, Guillaume Herbaut est l’auteur de photos impressionnantes et marquantes dans ce qu’elles expriment de l’histoire de l’Ukraine, du Mexique et de l’Albanie. Il est l’un des premiers photographes français à s'être rendu en Ukraine pour y vivre les périodes troubles et en même temps porteuses des espoirs du peuple ukrainien. Ni la température glaciale, ni la situation de guerre ne l’ont empêché de suivre les événements qui ont secoué le pays cette année.

Après 6 mois du travail, une dizaine d’aller-retour entre Paris et Kiev, son aventure personnelle continue dans un pays dont l’avenir demeure chargé d’incertitudes... Vous travaillez en Ukraine depuis 2001. Qu’est-ce qui vous a poussé à explorer un pays, si peu connu à l’époque ?

C’est vrai que l’Ukraine me paraissait très éloignée. Quand dans les années 1990 j’étais allé en Biélorussie j’avais l’impression que c’était à l’autre bout du monde, pour l’Ukraine c’était pareil. Comme à l’époque on n’était pas encore tous connectés à Internet, le monde nous paraissait très lointain. En fait, j’ai découvert l’Ukraine à travers Tchernobyl à l’occasion d’un premier voyage professionnel sur les lieux de la catastrophe. J’ai vraiment été touché par le pays. Et depuis, j’ai eu l’envie de connaître l’Ukraine de plus en plus profondément.

Il y a une tendance forte que l’on constate chez les français : lorsqu’ils ont séjourné une fois en Ukraine, il y reviennent tôt ou tard. Ils y trouvent quelque chose de singulier, un attachement particulier ... Vous-même, vous arpentez avec passion les villes et les campagnes ukrainiennes depuis plus de 13 ans...quels sont les ingrédients de cette alchimie ?

Je ressens qu’il y a depuis longtemps un lien fort entre la France et l’Ukraine. Je n’arrive pas à m’expliquer pourquoi l’Ukraine, est le seul pays au monde qui m’attire si intensément. Ensuite, il y a deux autres pays auxquels je suis lié : l’Albanie et le Mexique. Je parcours sans cesse le monde mais invariablement c’est en Ukraine que je retourne tout le temps. Plus je vais en Ukraine, plus j’aime ce pays. Quand je me suis rendu à Kiev il y a dix jours, j’ai encore découvert d’autres endroits, d’autres ambiances que je ne connaissais pas. C’est bizarre. Il y a les gens qui arrivent en Ukraine et restent totalement hermétiques aux gens, aux paysages et à l’architecture. Quant à moi, je me sens très bien là-bas.

Au fil des années la France découvre l’Ukraine à travers le prisme de votre objectif : de la découverte de Tchernobyl jusqu’à la guerre à Donetsk, via deux révolutions, sans oublier les cosaques, les nouvelles amazones des Carpates, ou encore les militantes aux seins nus des Femen. Au-delà de cet étrange kaléidoscope, que représente pour vous l’Ukraine ?

Je suis le premier photographe à s’être vraiment intéressé à l’Ukraine. Il s’agit d’un pays hors du commun qui fait référence aux contes pour enfants, c’est incroyable. Prenons la Révolution Orange et les différents acteurs politiques jusqu’à Porochenko : La Révolution Orange, cette histoire de « la Belle et la Bête » où Yulia serait la Belle et Iouchtchenko serait la Bête avec son visage défiguré. Puis les frères Klitshko qui sont tels les chasseurs de Blanche Neige. Et Ianoukovitch, l’ogre dont l’antre est sa fabuleuse propriété construite en périphérie de Kiev. Et enfin « Charlie et la Chocolaterie » avec le chocolatier qui devient président... J’ai aussi l’impression que Tolkien s’est inspiré des tenues des cosaques pour en revêtir les personnages du « Seigneur des Anneaux ». Par ailleurs selon la mythologie grecque les amazones seraient ukrainiennes. On constate vraiment que les références légendaires sont multiples, non seulement pour ce qu’elles évoquent positivement mais aussi pour leur coté tragique. Même les images que j’ai saisies à Tchernobyl se rattache à un imaginaire se rattachant à l’enfance, on peut ainsi voir une femme courir dans une ville abandonnée, cette photo poignante a été baptisée par le public «Le petit Chaperon rouge».

Après deux révolutions vécues aux côtés du peuple ukrainien, quels souvenirs avez-vous gardés de ces deux moments ? Sont-ils très différents ? A votre avis, l’Ukraine est-elle sur la voie de l’Etat de droit et la Démocratie?

J’ai deux sentiments qui me traversent pour appréhender la Révolution Orange et la Révolution-Maidan : la joie caractérise la première, et la gravité pour évoquer la seconde. On est passé de la joie à la gravité. Je trouve qu’en 2004, il y avait un élan vraiment positif vers la démocratie. D’ailleurs, on n’est pas tombé dans le chaos, l’État n’est pas entré dans la violence contre les manifestants et il y avait beaucoup d’espoir pour un nouvel élan démocratique. Tandis que l’année dernière quand je suis arrivé à Maїdan j’ai ressenti tout de suite quelque chose de plus grave que lors la Révolution Orange. Cette fois-ci, ce fut une lutte pour la dignité et le respect du citoyen.

C‘était s’inscrire dans la continuité de la Révolution Orange. Mais ces deux Révolutions sont cependant totalement différentes : l’une qui échappe à la dynamique de la violence, et l’autre, qui finit dans un massacre et se poursuit dans la guerre. Dans l’absolu, pour parvenir à construire un État de droit il faut beaucoup d’années. Pour l’instant, on est dans une période un peu obscure pour le pays. Peut-être est-ce un passage obligé pour pérenniser la Démocratie.

Propos recueillis par Karina Krasnosilska

 

Pour en savoir davantage, rendez-vous sur le site de Guillaume Herbaut 

Vous pouvez également venir s'echanger avec lui au vernissage de l'exposition "Ukraine: de Maïdan au Donbass" le 27 novembre 2014 à 19h, à la galerie 61

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22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 14:14

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Pour en savoir davantage, le rendez-vous sir le site du théâtre

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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 21:37

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 20:45

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13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 14:58

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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 09:11

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