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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 21:48
Tamara_Demidenko006.jpg Quel a été votre parcours personnel et dans quel contexte vous êtes vous installée en Grande Bretagne ?
Je suis venue à Londres dans les années 80 grâce à mon mariage. Ensuite j’ai décidé de faire des études afin de pouvoir créer ma propre entreprise. J’ai étudié le « business management » ainsi que la finance à la City, ce qui m’a permis de travailler dans une compagnie d’assurance. Ces études m’ont apporté de précieuses connaissances qui m’ont aidé par la suite à financer mon entreprise. A l’époque de la Perestroïka, j’ai accompagné des hommes d’affaires anglais pendant leurs voyages à Moscou. J’ai ensuite séjourné en Afrique de l’Ouest, notamment en Nigeria.

C’est d’ailleurs dans ce pays que s’est déroulé ma première exposition. J’ai rencontré par hasard un peintre russe qui m’a confié l’organisation de son expo. J’avais des doutes au début, car j’aimais l’art, mais je n’avais pas d’expérience quant à l’organisation d’événements… Cependant, mon partenaire d’affaires de l’époque m’a soutenu et l’exposition a eu lieu au Centre culturel de l’Union Soviétique.

En 1993 j’ai fait ma première exposition à Londres. Il s’agissait d’un peintre ukrainien Olexandre Klemenchouk. J’ai appris le métier au fil des jours, les peintres eux-mêmes m’ont beaucoup aidé.

Quelles raisons vous ont motivé à créer Danusha Fine Art ?
Je m’occupais de plusieurs projets, notamment pour ce qui concerne les entreprises off-shore, et parallèlement j’ai commencé à organiser des expositions ; cette activité m’a enthousiasmé c’est pour l’exercer à plein temps que j’ai créé Danusha Fine Arts.   

A votre avis, quels artistes ukrainiens attirent le plus un collectionneur occidental ?
Les acheteurs sont pour l’essentiel anglais, français, américains ou canadiens. Mes clients s’intéressent aux artistes Sots-Réalistes (réalistes-socialistes), école qui existait du temps de l’Urss mais dont le style n’inspire plus personne aujourd’hui. Si j’avais su cela, je n’aurai pas vendu les oeuvres que je possédais ! A l’époque soviétique ces tableaux ne coûtaient presque rien, mais aujourd’hui ils ont acquis de la valeur.

Les oeuvres industrielles de Grygoriy Shyshko (1923-1994) dont je dispose, sont les plus demandées actuellement. La galerie parisienne Vendôme les a sélectionnées pour les exposer au côtés d’autres tableaux des différents peintres. Je travaille également avec Panas Tytenko (né en 1963), qui appartient à l’école de Tetiana Holembievska (née en 1936).
      

Eprouvez-vous les conséquences de la crise ?
Oui, énormément ! Les sponsors qui soutenaient les expositions (Art Fairs) n’ont plus d’argent aujourd’hui. L’année dernière a été particulièrement difficile. Un grand nombre d’événements ont été annulés. L’art contemporain a été le plus touché, en revanche les prix des œuvres classiques n’ont pas baissé. Cette année nous verrons comment  la situation évoluera…
 
Quelles expositions avez vous prévues pour l'année 2010 ?
Je vais participer en février au «  20-21 International Art Fair au Royal College of Art à Londres » pour y présenter les tableaux de Panas Tytenko et de plusieurs membres de sa famille. 

S’agissant de la prochaine exposition « GRYGORIY SHYSHKO », elle se déroulera à Paris, galerie Vendôme, du 29 mars au 24 avril 2010. Cette galerie a déjà présenté par le passé des œuvres réalisées par des artistes ukrainiens. Il est assez difficile de trouver des galeries telles que celle-ci. C’est pourquoi, habituellement, j’organise des expositions dans les musées. 

Propos recueillis par Olena Codet





La prochaine exposition « GRYGORIY SHYSHKO » aura lieu dans la Galérie Vendôme, 12 rue de la Paix, Paris 2ème, du 29 mars au 24 avril 2010.

DANUSHA FINE ARTS, 30 Warrington Crescent, London W9 1EL
Tél. +44 2 07 286 48 32

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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 22:45

http://www.uz-left.narod.ru/txt/karmaliu/10b.jpgOustym Yakymovytch Karmаliouk (Устим Якимович Кармалюк), 10 mars 1787 – 22 octobre 1835, était un hors la loi qui devint un héros populaire.
Il est souvent désigné comme le « Robin des Bois ukrainien ».


Karmaliouk est né serf dans le village de Holovchyntsi, district de Lityn dans la Gubernia (province) de Podolie. On sait peu de choses sur les premières années de sa vie sauf qu'il était alphabétisé et parlait couramment le russe, le polonais et le yiddish en plus de sa langue natale ukrainienne, ainsi qu'il est attesté par les documents de la police de son temps. A l’âge de 17 ans, il fut requis pour travailler comme domestique dans le manoir de son propriétaire, mais il était notoirement insolent. A la suite de quoi, son seigneur décida de l’envoyer dans l’Armée russe pour l'éloigner de ceux qu’il incitait à la révolte.

Le révolté

Il reçut, sous la contrainte, une formation dans l'Armée Impériale russe et servit au cours des guerres napoléoniennes de 1812 dans un régiment de uhlans.
Mais il finit par déserter, revint dans sa région et organisa des bandes rebelles qui attaquaient les marchands et les propriétaires fonciers, tout en distribuant une part du butin aux pauvres.

Il fut capturé en 1814 et condamné à Kamianets-Podilskyi à recevoir 500 coups de "spitzruten" (baguette de fusil), une punition militaire typique. Il fut aussi condamné à servir pendant 25 ans dans un régiment en Crimée, mais parvint de nouveau à s’enfuir pour revenir dans le nord de la Podolie. Il organisa de nouvelles bandes rebelles dans les régions de Proskuriv, Letytchiv et Lityn, tout en parvenant à se ménager un large soutien chez les serfs, les Juifs et aussi les Polonais. Les rébellions s’intensifièrent au cours des années et s'étendirent non seulement à d'autres parties de la Podolie, mais aussi dans les provinces adjacentes de Volhynie, de la Kyivchtchyna et de Bessarabie. Au début des années 1830 l' « armée » de guérilleros de Karmaliouk était forte d’environ 20.000 hommes. Elle avait réalisé plus de 1.000 raids sur les terres des propriétaires fonciers polonais et russes au cours des 20 années précédentes.

La réponse du Tsar consista à faire stationner des unités militaires dans les régions les plus durement touchées. Karmaliouk fut capturé à quatre reprises et condamné à la déportation en Sibérie. Chaque fois, il parvenait à s’enfuir et revenait dans les districts de Lityn et de Letychiv. Une tour du château de Kamianets-Podilskyi porte le nom de ce prisonnier célèbre.

À la différence des Haidamaks du siècle précédent, Karmaliouk ne montrait aucune aversion envers les personnes appartenant aux différents groupes ethniques et minorités de l’Ukraine, les Juifs en particulier et, en conséquence ceux-ci l'ont soutenu massivement.
Ses proches compagnons étaient les Polonais Jan et Alex Glembovski, Feliks Jankovski et Alexander Wytwycki et aussi les Juifs Avrum El Izkovytch, Abrachko Duvydovytch Sokolnytsky et Aron Viniar. Beaucoup de Juifs ont été poursuivis pour leur participation aux raids de Karmalyuk ou pour complicité. En général, Karmaliouk a inspiré une loyauté sans précédent de la part de ses partisans.

Mort de Karmaliouk

Le 22 octobre 1835, une troupe tsariste encercla le groupe de Karmaliouk qui était hébergé dans la maison d'un paysan Ukrainien du nom d'E. Protskova située dans le hameau de Chlyakhovi-Korytchyntsi près de Derajnia. Là, au cours du combat qui suivit, Karmaliouk fut tué d’un coup de feu. Il avait 48 ans. Son corps fut ramené à Letytchiv où il fut enterré. Aujourd’hui une statue l'honore à cet endroit.

L'homme qui tua Karmaliouk, le noble polonais F. Rutkovsky, reçu une médaille du Tsar lui-même ainsi qu’une pension à vie.
Selon la légende, Karmaliouk était protégé contre les balles et a été tué par la seule chose qui pouvait l’atteindre, un bouton de vêtement en plomb.

Karmaliouk dans l’Art et la littérature

Karmaliouk a été l’objet de nombreuses œuvres artistiques et de chansons folkloriques. Il est parfois considéré comme "le Houdini de Podolie", puisqu’aucune prison n'était capable de le retenir très longtemps.

Affectueusement, il est connu comme le dernier Haidamak d'Ukraine.

Karmaliouk fut le sujet de trois portraits du peintre russe Vasily Tropinin. Il existe quelques versions différentes sur les rapports de Karmaliouk avec l'artiste.
Selon une version Tropinin a été présenté à Karmaliouk par son ami médecin Prokopy Danylevsky qui avait soigné des gens de Karmaliouk. Selon une autre version, Tropinin a peint Karmaliouk dans sa prison. Trois portraits de Karmaliouk par Tropinin ont survécu. Le premier est conservé au musée d’art Nizhny Tagil, un autre est gardé dans la Gallerie Tretyakov et le troisième se trouve au Musée d’Etat russe (Государственный Русский музей).
Karmaliouk a été le héro d'un certain nombre de poèmes du compositeur de chansons Tomasz (Tymko) Padura, dont certains sont devenus des chansons folkloriques.

 

Traduction de l'anglais par Tymko

Source



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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 11:37
http://smereka.org.ua/img/news/200906/4672586.jpgEn France, les citoyens ukrainiens pourront exprimer leur volonté le 7 février 2010 du 8h au 20h, aux adresses suivants:

La commission 106 (couvre tout le territoire français à l’exclusion des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Languedoc-Roussillon et Corse).
Elle est installée au centre culturel ukrainien,
22 avenue de Messine 75008 Paris
tel : 01 43 59 03 53.

La commission 107 (compétente pour les citoyens ukrainiens résidant des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Languedoc-Roussillon et Corse).
Elle est installée au Consulat
38, rue Roux de Brignoles 13006 Marseille
tel : 04 91 63 65 99.
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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 11:16
logoKyiv-POst.jpg30/01/2010 par George Woloshyn

Nous avons tous lu et avons entendu beaucoup de choses sur le niveau élevé de corruption qui règne en Ukraine. Certains observateurs semblent simplement la regretter ; tandis que d'autres la montrent du doigt et la trouvent préjudiciable au pays. Comme ancien Inspecteur général d'une agence gouvernementale américaine, je suis la dernière personne au monde à excuser la corruption ou à minimiser son importance primordiale dans une Ukraine frustrée de son désir d'une vie et d’une société civile normale. Pourtant, si la corruption - comme une tumeur cancéreuse sur un organisme social - doit être vaincue, nous devons connaître ses origines et les moyens grâce auxquels elle prospère.

Mais d'abord, soyons clairs sur un point : aucun pays n'est (ou n’a jamais été) à l’abri de la corruption. Même des pays riches et développés comme les Etats-Unis, avec toutes ses capacités techniques, ses ressources et sa tradition de transparence publique et privée ne peuvent pas rendre compte de la destination de dizaines de milliards de dollars de fonds publics; ni garantir l'intégrité de ses processus électoraux; ou faire passer les plus importantes mesures législatives sans prendre en compte les intérêts de quelques circonscriptions électorales, des intérêts « spéciaux » ou ceux des donateurs des campagnes. Que ceux qui sont sans péchés jettent la première pierre.

La corruption était étendue partout dans l'ex-Union soviétique, mais c'était plus subtil – elle ne s’affichait pas d’une manière aussi publiquement éhontée qu’elle ne l’est dans l'Ukraine "démocratique" d'aujourd'hui. De même que les sociétés s'adaptent à certains niveaux de gaspillage, de disparités non justifiées, d’abus et d’inefficacité, elles s'adaptent aussi à une certaine mesure de corruption. Éliminer toute corruption exigerait un trop grand prix en mesures de contrôles lourdes et inopportunes. Mais le niveau actuel de corruption – qui place l'Ukraine dans le quart inférieur sur 180 pays – va bien au-delà de ces "normes". C'est équivalent à une paralysie de la société.

Ainsi qu'est-il arrivé après 1990 ? Qui est responsable de l’introduction de cette affliction sur l'Ukraine ? Et que peut-on faire pour y remédier ?
Premièrement, jetons un coup d'œil sur le "Qui". Regardez qui avait accès aux leviers de commande en 1990 – c’est-à-dire ceux qui pouvaient faire ou défaire, ou appliquer de manière sélective des lois en toute impunité et sans rendre de comptes. Regardez qui avait les clés permettant de disposer des caisses de l’Etat et des réserves des banques. Regardez qui avait "des connexions" financières, y compris des amis douteux dans des places comme Brighton Beach. Regardez qui étaient les directeurs d’usines et de kolkhozes qui ont vendu le bétail et les équipements à des prix ridiculement bas, privant ainsi des millions de compatriotes de leurs gagne-pain et de leurs biens. Regardez qui a repris le système bancaire. Et regardez les dinosaures de l'Ère marxiste qui sont encore en place et pèsent sur le paysage politique et économique de l’Ukraine.

Au début de l’année 2009 un "Forum des Ukrainiens de la République tchèque" a accompli une étude sur la "Présence probable d'agents du KGB et de communistes de haut rang, ainsi que de membres du Komsomol de l'ancienne URSS, parmi les fonctionnaires d'État de l'Ukraine indépendante". Pour préparer son rapport d'enquête, le Forum a utilisé la méthodologie et les normes figurant dans la loi "de lustration" tchécoslovaque de 1991. La loi de lustration en 1991 avait été mise en place pour interdire à tout citoyen, né avant le 1er décembre 1971, et qui avait été fonctionnaire de haut rang du Parti communiste, membre du Service de Sécurité d'État, diplômé d'écoles supérieures du KGB soviétique, ainsi que de plusieurs autres catégories, de détenir des positions importantes dans le gouvernement tchèque, dans l'armée, dans le domaine de l’application des lois, dans les média publics et les fonctions électives.

Le rapport a été en grande partie rédigé à partir de sources publiquement disponibles et comprenait des études biographiques sur 909 fonctionnaires occupant des postes clés dans l’Etat Ukrainien et de députés chargé de mission (à partir de mai 2009) au Secrétariat Présidentiel, au Gouvernement, à la Banque nationale, à la Verkhovna Rada (Parlement), à la Commission Centrale Electorale, dans les Ministères et les partis politiques. Pourtant, les auteurs du rapport ont admis que les sources publiquement disponibles “ne comprennent pas toujours d’informations complètes sur la formation scolaire et la carrière des anciens fonctionnaires de la RSS d’Ukraine »; et que les 909 fonctionnaires listés ne sont donc que « le sommet de l’iceberg ».

Les rédacteurs ont réparti les 909 fonctionnaires en deux catégories : (1) KGB connu et probable; et (2) Communistes connus et probables. Les résultats sont surprenants. En regardant les niveaux supérieurs de gouvernement (les branches exécutives, législatives et judiciaires), 51 % des 909 membres du groupe retenu étaient d’anciens agents reconnus du KGB ou ayant une « haute probabilité d’avoir coopéré » avec le KGB de l’ère soviétique.
De même, en recherchant le pourcentage de communistes dans les niveaux supérieurs du gouvernement, un total de 61 % était des communistes connus ou probables. Pour ceux qui sont intéressés, le rapport énumère nominalement les 909 individus et leur répartition dans les hautes sphères législatives et exécutives du gouvernement ainsi que dans les partis politiques.

Particulièrement intéressant est le sentiment "résiduel" – 20 ans après – qui se manifeste toujours dans le vote de beaucoup de ces députés. En 2009 le chef de Parti communiste Symonenko a soumis un projet de résolution à la Verkhovna Rada visant à commémorer “le 90ème anniversaire de la fondation du Komsomol de l'Ukraine”. La résolution est passée et a reçu presque 60 % des votes; seulement 23 des 431 députés de la représentation nationale ont voté contre. En plus du Parti communiste, le Bloc Lytvyn a unanimement soutenu la résolution, de même que 150 membres du Parti de Régions (moins 25 abstentions).

Dans les articles à suivre, j'écrirai sur ce qui s’est passé au cours des 20 ans d'indépendance et sur ce qui peut être fait. Mais, je pense qu’il est important que le lecteur comprenne clairement que le désordre et la corruption en Ukraine ne sont pas l’œuvre "des démocrates" ou "des patriotes" … mais des mêmes coquins, renégats et rétrogrades qui ont servi la tyrannie marxiste et furent complices de la sujétion de la nation à Moscou – aussi bien volontairement que par indifférence. Ils ont aussi été les plus grands bénéficiaires de ce désordre.

Sans doute il y a beaucoup d'anciens communistes, peut-être même d’agents du KGB, qui ont ouvert les yeux face à l'injustice et l'exploitation dont ont été l’objet leurs compatriotes au cours du siècle passé. Pourtant, il y a un vieux proverbe qui dit : “la pomme ne tombe pas loin de l'arbre”. Les Tchèques l'ont reconnu en 1991 et sont aujourd'hui classés au sommet parmi les 30 % de pays qui ont réussi avec succès à maîtriser le problème de la corruption. L'Ukraine se fait attendre pour entreprendre un élagage.

Traduit de l'anglais par Tymko
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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 21:42

 

Le bulletin de février 2010 de Perspectives Ukrainiennes est disponible sur la page Archive des bulletins de Perspectives Ukrainiennes.

 

Au sommaire:

 

- Elections présidentielles ukrainiennes: les enseignements du premier tour

- Projection du film "Daniel de Galicie" le mardi 2 février 2010 à 19h à l'espace culturel de l'Ambassade d'Ukraine

- "Raconte la vie heureuse..." Souvenirs d'une survivante de la Grande Famine en Ukraine

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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 09:06
carte.JPGPar Maryana Myrochnychenko pour « Stolychnie novosti »

Les élections présidentielles ukrainiennes ne se sont pas distinguées par l’activité des électeurs au bureau de vote à Paris. Selon les données de la commission électorale, seules 448 citoyens ont accompli leur devoir civil sur  2075 inscrits dans les listes électorales. Cela signifie que les trois quarts des citoyens enregistrés auprès du consulat ukrainien à Paris n’ont pas profité de leur droit de vote.
La plupart de ceux qui sont restés chez eux, ont justifié leur décision par la lassitude des querelles politiques en Ukraine. « Ils sont tous les mêmes, tous veulent du pouvoir, - dit Olena, étudiante d’un des facs parisiennes. – La seule différence réside dans la taille de leurs fortunes – les uns sont
très riches, les autres le sont un peu moins. Je ne veux pas perde mon temps à jouer à leur étrange jeux ».

Ceux qui, loin de leur Patrie, n’ont pas perdu  leur volonté de participer à la vie ukrainienne, ont voté de la façon suivante. La plupart sont restés fideles à leur premier amour « orange ». Ainsi 34,6% des suffrages vont à Youliya Tymochenko et 19.4% à Viktor Youchtchenko.

« Pour moi les « oranges » ce ne sont pas uniquement des personnalités politiques mais aussi les promoteurs de la réalisation d’un projet politique, - explique Olexandr, chercheur au sein d’une université de province. Il est arrivé à Paris la veille, samedi soir, exprès pour voter « pour confirmer le cap à l’Ouest, pour l’adhésion à l’OTAN et à l’Union Européenne ».

La troisième position revient, comme en Ukraine, à Serguiy Tigipko. Paris lui a accordé 11.8%. En fait, la nouvelle génération politique a trouvé ses marques. Ainsi, Arseniy Yatsenyuk a obtenu 10.3%, Anatoliy Grytsenko – 4.46% et Oleg Tyagnybok – 4%.

Viktor Yanoukovytch, comme auparavant, demeure peu populaire. Il totalise 8.2% des votes à Paris. Pour la capitale française c’est un résultat aussi prévisible que les 30 à 40% que Viktor Yanoukovitch obtient en Ukraine.

Natalia, originaire de Kryviy Rih, a voté pour le chef du parti des Régions. « J’ai téléphoné à la maison et j’ai demandé à mon fils pour qui voter  - raconte cette femme d’une cinquantaine.d’années – J’ai voté selon ses conseils. Il sait mieux que moi, il travaille dans la police ».

La source principale d’informations sur les candidats à la fonction présidentielle pour les Ukrainiens de France est Internet et les contacts avec les compatriotes. « Parfois pour comprendre les choses importantes on a besoin de recul, estime une ancienne kiévienne Yaroslava, employée dans société commeciale française. – Je suis certaine que nous pourrons vraiment analyser et comprendre les événements de 2004 d’ici 5 à 10 ans. Aujourd’hui je suis venue dire « merci » à Viktor Youchtchenko. Pour la reconnaissance de Holodomor et toutes les questions historiques importantes qu’il n’a pas pu peut-être résoudre mais qu’il a eu le mérite de soulever».

Le nombre d’électeurs à Paris ne peut pas renverser les tendances nationales. Mais les résultats ici, loin de la publicité insistante, sont emblématiques. Les Ukrainiens choisissent vraiment, ils cherchent à s’informer, à confronter leurs opinions. Comme des électeurs occidentaux, auprès desquels ils vivent.

Les conclusions des médias français ne sont pas unanimes, mais ils remarquent tous une chose : la victoire principale du premier tour c’est la confirmation du véritable pluralisme en Ukraine. Ce n’est pas insignifiant en comparaison avec la Russie, où quelques mois déjà avant les élections on savait non seulement le nom du futur chef d’Etat, mais également le nom de son premier-ministre.

Traduit du russe par Olga Gerasymenko
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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 20:37
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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 10:51
http://www.kyivpost.com/engine/templates/kyivpost/i/logo.jpg

14/01/2010 par Peter Byrne dans KyivPost



Préparation insuffisante


Oleksandr Tchernenko, président du Comité des Électeurs d'Ukraine financé par l’Occident et chargé de surveiller les élections, a déclaré que ce vote était “le plus mal organisé et financé” de ces 10 ans dernière années. Le gouvernement a alloué un milliard de hryvnia (Hrv) pour l'élection, mais les paiements ont été lents à atteindre ceux qui se trouvent au bas de l’échelle des personnes chargée de l’organisation.

Lyudmila Dorochenko, présidente d’une circonscription électorale à Semihory, une petite ville située 120 kilomètres au sud de Kyiv dans le district Bohuslav, le sait bien. Elle doit encore recevoir de l'argent pour les travaux en rapport avec l'élection.

“Aucun de nous n’a encore été payé” déclare Doroshenko, une mère de trois enfants âgée de 46 ans. Elle dit que la commission de la circonscription compte 27 membres et que chacun s'attend à gagner au moins 500 Hrv pour leur travail, soit un peu moins que le montant d’une pension de retraite mensuelle. Le financement est calculé au plus juste à cause de la récession de l’année passée.

Les observateurs internationaux, y compris l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, ont pris note des problèmes financiers. "Le problème est le manque d'argent pour la rémunération des personnes et pour les services de transport," a déclaré l'observateur des élections de l’OSCE Heinz Rudolf von Rohr à l'agence de presse Interfax-Ukraine le 12 janvier dernier.


Confusion

Les procédures peu évidentes sur beaucoup d'aspects du processus d'élection provoquent aussi des migraines importantes – et pourraient conduire à des falsifications massives. Les principales clauses figurant dans la loi d'élection pour réduire les risques de fraude électorale ont été discutées par le parlement en dernier lieu, mais les législateurs n’ont pu se mettre d’accord pour adopter des améliorations.

Le Premier ministre Yulia Tymochenko s’est montrée défavorable aux exigences du vote à domicile. Elle dit que cette procédure pourrait être contournée et devenir la source de millions de votes falsifiés en faveur de son principal rival, Victor Yanukovytch.

Mykola Azarov, président du groupe parlementaire du Parti des Régions a rejeté le 13 janvier cette réclamation en disant que pas plus de 1,5% des électeurs avaient introduits des demandes pour voter à domicile. Tchernenko, du Comité des Electeurs Ukrainiens concorde en ce que ce nombre est probablement « exagéré ».

Tymochenko annonce pour sa part que presque 10 pour cent des électeurs – soit environ 300,000 personnes – de l’oblast de Donetsk, centre de soutien important en faveur de Yanukovytch – ont déjà demandé aux fonctionnaires électoraux locaux la permission de recevoir des bulletins de vote à domicile, ce qui donnerait une idée de la fraude potentielle.

Ces procédures sont supposées permettre aux invalides et aux personnes gravement malades de voter sans avoir à se déplacer. Mais la loi de l'Ukraine n'exige pas de certificats médicaux et permet que des électeurs en fassent la demande jusqu’au jour précédant celui de l’élection.


Autres problèmes

Dans son rapport provisoire du 8 janvier, l'OSCE a noté que les changements fréquents dans la composition des commissions électorale des districts et des circonscriptions préjudicient fortement leur travail. La mission a aussi observé une inégalité de la couverture médiatique en faveur des principaux candidats, un manque de procédures claires pour inscrire de nouveaux électeurs sur les listes de votants ainsi que sur l’apposition du sceau officiel et sur ceux qui en ont la charge à la Haute Cours Administrative, laquelle est chargée de juger les plaintes et les appels en rapport avec l’élection.


Participation élevée attendue

Environ 37 millions d'Ukrainiens sont enregistrés dans la base de données nationale des électeurs, mais le nombre de ceux qui ont voté lors de l'élection du parlement de 2007 a été de 22,3 millions de personnes. Presque 28 millions d'Ukrainiens ont voté lors de l'élection du 26 décembre 2004, qui a élu Victor Yushchenko comme président.


Autres règles

Selon la loi sur l'élection présidentielle, les Ukrainiens de plus de 18 ans qui sont inscrits sur le registre des électeurs sont autorisés à voter. Ceux qui vivent ou travaillent loin de leur résidence officielle, ou lieu d’enregistrement, doivent préalablement le notifier au bureau du registre des électeurs le plus proche et fournir, en personne, une copie de leur passeport ainsi qu’un contrat de bail ou d’accord sur le prix de la location afin de recevoir un document lui permettant de voter dans un autre lieu.

On estime qu’à Kyiv, par exemple, il y a 800,000 personnes louant des appartements et y résidant sans s'être enregistré en plus de la population officielle de 2.780.000 habitants. Des centaines de milliers d’électeurs résidant à Kyiv ne pourraient donc pas voter le jour de l’élection.

Ils peuvent toujours essayer de recevoir un document d'absence. Mais les experts ont averti que la procédure d’inscription pour voter loin de sa résidence juridique pourrait prendre plusieurs jours, sachant qu’il reste peu de temps pour ceux qui ne l’ont pas encore fait.


Election

- 37 millions d'Ukrainiens ont le droit de vote.

- 33.677 bureaux ont été mis en place dans tout le pays.

- 1.485 bureaux de vote spéciaux ont été créés pour cette élection présidentielle, dont 1.200 dans les hôpitaux, 213 dans les prisons, 70 sur des navires et deux à la Station Arctique de l'Ukraine.

- 133 bureaux de vote sont ouverts dans les pays étrangers pour les Ukrainiens qui y résident.



Source
Traduction de Pavlo
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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 21:58

Le bulletin de janvier 2010 de Perspectives Ukrainiennes est disponible sur la page Archive des bulletins de Perspectives Ukrainiennes.

 

Au sommaire:

- Le rapprochement franco-russe en toile de fond du scrutin présidentiel ukrainien

- Organisation du scrutin présidentiel ukrainien sur le territoire français

- « LA MOUFLE » Conte ukrainien

 

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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 08:46
http://smereka.org.ua/img/news/200906/4672586.jpgLe Peuple ukrainien est appelé à élire son nouveau Président le 17 janvier 2010. Afin de permettre aux Ukrainiens de l’Etranger de prendre part à cette consultation électorale, des  commissions électorales ont été constituées dans plusieurs pays.

En France, les citoyens ukrainiens bénéficient de deux commissions ; c’est auprès de celles-ci et jusqu’au 15 janvier 2010, qu’ils peuvent s’assurer de leur inscription sur les listes électorales.

La commission 106 couvre tout le territoire français à l’exclusion des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Languedoc -Roussillon et Corse.
Elle est installée au centre culturel ukrainien,
22 avenue de Messine 75008 Paris
tel : 01 43 59 03 53.
(elle est ouverte du lundi au vendredi de 16 h à 19 h).

La commission 107 est compétente pour les citoyens ukrainiens résidant des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Languedoc -Roussillon et Corse.
Elle est installée au Consulat
38, rue Roux de Brignoles 13006 Marseille
 tel : 04 91 63 65 99.
(elle est ouverte du lundi au vendredi de 9 h à 13 h et de 14 h 30 à 18 h).

 
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