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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 16:44
Vlad Troitskiy
Vlad Troitskiy

D’une énergie inépuisable et d’un talent incontestable, ce grand réalisateur ne cesse d'apporter une bouffée d’air frais à l’art ukrainien. Ses créations n’ont pas de frontières, ses spectacles outrepassent l’ordinaire et l’imaginaire et font écho à l’actualité en laissant le spectateur tête à tête avec ses réflexions. On s’est rencontré avec Vlad Troitsky à la veille du concert de Dakh Daughters dans le cadre du festival WorldStock, où les filles se sont produites le 2 décembre au Théâtre des Bouffes du Nord. Une découverte musicale pour les uns, et une nouvelle dose d’excitation pour les autres. Dès la première chanson, sorte de mini-spectacle, freak-cabaret plonge le public dans un état hypnotique, une euphorie dont on ne sort qu' à la fin du concert. Le ravissement et les bravos de l’auditoire ne laissent aucun doute sur la créativité, la puissance des idées et le génie d’un grand maître !


Quand on parle des spectacles « Stantsia », créés en collaboration avec Stéphane Ricordel ; « En Passant », mis en scène par Dmytro Iarochenko et Deni Lavant et « Resist(r)ance », la création musicale de Vlad Troitsky et Patrick Fradet, présentée cette année à GogolFest... D'où vient cette coopération avec la France et comment les projets franco-ukrainiens naissent-ils ?


Je ne me rappelle plus mais ça dure depuis longtemps. On a donné beaucoup de concerts, on s’est produit pendant les festivals, on a joué il y a 3 ans au Théâtre de la Ville. Ça fait déjà 5 ans environ qu’on coopère étroitement. La collaboration vient de l’intérêt commun: ils s’intéressent à nos projets et nous sommes curieux de leur travail. Une fois l’intérêt commun né, on obtient l'accord. Tout a commencé par une personne qui est venue à Kiev pour le festival GogolFest, puis il y en a eu trois, dix... C'est ainsi que nous avons instauré la coopération avec les directeurs de projet des divers festivals , ce qui a donné naissance aux projets coproduits.


L’automne en Ukraine vient avec le festival Gogolfest, qui n’a pas pour l’instant d’analogues. Qu’est-ce que a changé en 7 ans d’existence et quel est son but ?


Qu’est-ce qui a changé ? Tout a changé : le pays, moi, l’équipe qui fait le festival. Sauf le concept. Dès le début de sa création, le festival a été conçu multidisciplinaire et il le reste. Tous les artistes se réunissent dans un espace commun afin de créer des synergies entre eux et le public. GogolFest vise à former une nouvelle image de l’Ukraine. Notre but consiste à promouvoir l’Ukraine sur place et bien au-delà.


“Dakh”, le centre d’art contemporain, vient de fêter ses 20 ans. Le théâtre est connu aussi bien en Ukraine qu’à l’étranger. Vous avez mentionné dans une précédente interview que nos amis étrangers étaient plus intéressés par un projet que par le pays en général. Cette tendance a-t-elle changé au vu de la situation en Ukraine ?


Évidemment, l’attitude est différente. Quoi qu'il arrive, l’Ukraine se trouve de plus en plus au centre d’intérêts géopolitiques du monde. C’est le point de confrontation de deux civilisations. L’image de l’Ukraine ne doit pas se limiter à la situation difficile que nous vivons, mais aussi représenter une "Nouvelle Ukraine", montrer sur quel chemin on se dirige, définir ses convictions, et ensuite se demander ce qu’elle peut offrir au monde. En Ukraine, chaque institution publique suit un vieux modèle, où les gens ne sont pas habitués à penser au lendemain. Malgré ce défi, on observe un sens de l’initiative qui apparaît. Ce sont les gens qui, au lieu de se plaindre et donner tort aux autres, prennent leurs propres initiatives. Ces gens deviennent de plus en plus nombreux et on place en eux de grands espoirs .

Vous, personnellement, “Dakh Daughters” et « Dakha Brakha » avez pris une position civique très claire pendant la Révolution de la Dignité. Ces événements ont-ils influencé le fonctionnement du théâtre ? Cela se réflète-t-il dans les nouveaux spectacles ? Leur ont donné un second souffle ?


L’année dernière a changé tout le pays, sans exception. C'est certain. Le monde subit des changements et il est impossible de ne pas tenir compte des derniers événements. Mon dernier opéra « Koriolan », selon Shakespeare, dont la première a eu lieu le 29 novembre dans le cadre du projet « La Nouvelle Musique », fait notamment référence à tout ce qu’on a subi en Ukraine.

Après Maїdan, l’Ukraine a dû choisir un nouveau Ministre de la Culture pour le gouvernement provisoire. Votre candidature figurait sur la liste des candidats. Pourquoi n'avez-vous pas été élu ? Y avez-vous réfléchi ?


Pourquoi ce ne fut pas moi ? Je vais donner deux raisons. Premièrement, personne ne me nommera jamais en tant que fonctionnaire, deuxièmement – je ne le souhaitais pas. Ce statut pour moi était donc inconcevable. De plus, il était impossible que je bénéficie d’un tel poste, car le pouvoir n’y aurait trouvé aucun avantage. Je suis avant tout réalisateur et non fonctionnaire.

L’état des choses dans le domaine culturel a-t-il changé en Ukraine, avec Yevhen Nyshchuk, qui a occupé la fonction de Ministre de la Culture par intérim à partir de février jusqu’à décembre 2014 ?


Yevhen Nyshchuk, le Ministre de la Culture au gouvernement provisoire du 24 février au 2 décembre 2014 a essayé de changer la situation autant que possible, en théorie… J’aurais plutôt dit que c’était totalement impossible théoriquement. C’est comme réformer un cimetière : quelles que soient les réformes, ça restera toujours un cimetière. Le modèle du Ministère de la Culture comme il fonctionne aujourd’hui, a été créé en 1930. C’est une histoire stalinienne qui visait à transmettre une certaine idéologie. Après la chute de l’Union Soviétique, aucune nouvelle idéologie n'est née. Elle s’est transformée en idéologie de la cleptomanie : le vol d’un côté, et l’ancien système de l’autre. C’est dans un tel état « soviétique » et « archaïque » que la fonction publique existe encore aujourd’hui.


Le 21 novembre les filles de « Dakh Daughters » ont fêté son 2ième Anniversaire. Cette musique de nouveau format ne peut pas laisser insensible, ni en Ukraine, ni à l’étranger. Quelle est la clé de cette réussite ?


Le groupe Dakh Daughters n'est pas né sur une feuille blanche. A cette époque le théàtre Dakh et le groupe DakhaBrakha avaient déjà créé la piste. Donc ça a certainement servi un background. Ayant une bonne formation et du talent, les filles ont choisi un style de musique subversif et explosif. Les filles sont très douées et talentueuses. Il ne faut pas oublier qu’elles sont comédiennes et jouent au théâtre Dakh depuis 10 ans. On peut faire référence à la cuisine : si un cuisinier possède une bonne recette, sait mélanger des ingrédients, il aura un bon plat. Voilà, c'est ce qu’on a réussi.


Vous parlez toujours de deux types de rêves : un qui est réalisable et celui qui restera un rêve. Avez-vous un projet précis absolument impossible à réaliser ?


Si je veux réaliser un spectacle, je ne vois aucun obstacle. Bien sûr que j’ai un rêve. Je rêve que l’Ukraine devienne un État éclatant. Qu’elle sorte de la nostalgie soviétique et de l’immaturité, pour que les gens cessent de se renvoyer la balle et de se comporter en victimes. L’Ukraine est un pays digne, nous l’avons prouvé cette année. En principe cela pourrait servir une réelle avancée, apporter une solution aux phénomènes de crise. Pas uniquement à l’intérieur du pays mais aussi sur le continent euroasiatique. Il est clair que la Russie subit une crise profonde, mais l’Europe aussi ! La différence est qu'elles se manifestent de manières distinctes. La Russie se trouve sous l’autaritarisme et la dictature de Poutine tandis que l’Europe, une civilisation bien-formée, se confronte aux défis de ce monde, y compris le multiculturalisme, l’immigration, des problèmes sociaux et l’infantilisme des Occidentaux. Une fois nés, les européens considèrent que le monde est à leurs pieds. Il faut savoir camper sur ses positions mais le problème est qu’on n’a pas beaucoup d’énergie. Le jeu entre la tolérance et le radicalisme en même temps peut mal se terminer.


Comment se débarrasser de la conscience soviétique qui nous poursuit depuis 23 ans?


Il y a toujours le divin et un héro qui vivent dans nos têtes, c’est-à-dire une personne libre et un esclave-conformiste qui préfère rester silencieux, ne pas risquer. Tant qu’il y aura cet esclave, on restera dans la dimension soviétique. Je tiens à indiquer qu'un homme libre n’apporte aucun profit à personne. C’est une question de liberté mûre, et non d’anarchie. Être libre pour une personne signifie être digne, être prête à défendre cette liberté, que les autres partagent les mêmes valeurs éthiques.


Ce concert de Dakh Daughters est-il différent des autres ? Comment Vlad Troitsky surprendra-t-il le public franco-ukrainien au Théâtre des Bouffes du Nord?


Chaque concert est un spectacle. Tout d’abord il s’adapte à un espace et aux conditions où il se trouve. Le Théâtre des Bouffes du Nord est un lieu légendaire, avec sa propre histoire et son atmosphère. On a ressenti cette ambiance, essayé de bénéficier de sa force en y ajoutant la nôtre. Réussi ou pas, c’est vous qui déciderez.

Propos recueillis par Karina Krasnosilska

Gogolfest 2014, ouverture

Dakh Daughters, Zozoulytsia

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 15:52

Dakha-Brakha - Rap de Carpates

Le soir du 13 octobre 2014 la salle du théâtre Le Monfort dans le 15ème arrondissement de Paris est pleine à craquer. Nous attendons les musiciens du groupe Dakha-Brakha avec impatience. Trois femmes en coiffes de laine noires imposantes et un seul homme habillé en noir montent sur scène et s’installent devant leurs instruments, prennent leur temps... et le mystère commence... Lorsque nous écoutons cette musique, étonnante, à la fois traditionnelle et moderne, archétypique et universelle qui nous envoie quelque part, très loin, à explorer nos origines ... Un seul mot vient à l’esprit : la puissance. La puissance des voix et de l’imagination musicale, la puissance des tambours et des émotions, la puissance des traditions ukrainiennes qui disparaissent et reviennent sous une nouvelle forme.

« DakhaBrakha » signifie « donner/prendre » en ancien ukrainien. En effet, les musiciens donnent au public le meilleur d’eux-mêmes. Ils accompagnent leurs chants polyphoniques d'instruments indiens, arabes, africains, russes ou encore australiens... La magie opère immédiatement. Issus du milieu universitaire et artistique, Iryna Kovalenko, Olena Tsybulska, Nina Harenetska et Marko Halanevych forment le groupe depuis 2004 sous la direction de Vlad Troitsky, le directeur de théâtre d'avant-garde le Dakh à Kyiv. C'est que DakhaBrakha est un projet artistique avant d'être un projet musical, et continue à jouer régulièrement dans des pièces théâtrales du Dakh.

Leur carte de visite - les costumes - sont très recherchés et facilement reconnaissables: les coiffes de laine noir très hauts, les robes blanches brodées, les colliers lourds et riches, portés à la façon traditionnelle ukrainienne des femmes, la chemise noir et la barbe de Marko. « DakhaBrakha » occupe une place unique sur la scène musicale ukrainienne. Habitués des festivals internationaux prestigieux, ils ont su conquérir le public en Europe, aux Etats-Unis et au Canada. Dans son entretien avec Stéphane Deschamps de « Les InRocks », Marko Halanevych a parlé du concept du groupe : « On n’est pas de pop-stars, on ne passe pas à la télé. Mais dans la sphère de la world-music, on est connus, nos concerts font venir des milliers de personnes. Notre public est plus jeune en Ukraine qu’à l’étranger, et plutôt urbain. Ils nous voient comme l’expression d’une réunification de l’Ukraine, une nouvelle énergie. On est la bande-son d’un idéal, d’un désir de vivre autrement. Notre mission, c’est de créer des nouveaux mythes ukrainiens, pour une nouvelle génération. Parler de l’Ukraine aux Ukrainiens, de cette culture riche et unique, dont on peut être fiers, et qu’on peut montrer dans les pays étrangers. On a l’opportunité de voyager, de briser les stéréotypes et l’ignorance que les étrangers ont par rapport à l’Ukraine. On est des Européens, ouverts, amicaux, avides de démocratie. Dans notre musique, on utilise des racines de musique traditionnelle, mais jouées de façon innovante. On mélange par exemple des rythmes dubstep avec des polyphonies traditionnelles propres à l’Ukraine. On compose peu, on a écrit deux chansons peut-être, on prend des chansons anciennes dont on change le rythme, les paroles. Mais ces vieilles chansons, elles ont quelque chose de magique, de shamanique, on ne peut pas vraiment les améliorer. Notre répertoire est largement composé de chants rituels préchristianiques, avec une dimension chamanique et spirituelle. Mais on en fait de l’art, pas une religion, on n’est pas une secte. »

Ouest France : « Dakhabrakha a fait vivre au public une transe musicale de toute beauté. Étonnant de voir les spectateurs se laisser emporter autant par ces airs ukrainiens. Par moment, ce n'est pas un rêve, on se croirait presque dans une rave ». La présentation du concert : « Un bel envoûtement, l’hallu totale un vrai choc durable, la sensation d’avoir trouvé une musique tradi-moderne, à la fois ancestrale (les instruments, les polyphonies traditionnelles) et neuve (les rythmes de transe, l’influence du hip-hop) ».

DakhaBrakha représente « Une Ukraine qui s'émancipe de la Russie. Une Ukraine qui résiste. Et une Ukraine féminine loin des clichés ». « Voix des femmes » (Belgique) : « Laissez-vous bousculer, laissez-vous emporter. DakhaBrakha, c'est de la bombe ».

Ceux qui ont eu la chance d’assister au concert le 13 octobre 2014 à Paris, n’ont pas été déçus. Au début les spectateurs sont silencieux et étonnés, mais déjà au milieu de la performance une partie du public est attirée vers la scène pour danser aux rythmes envoutants, afin de finir dans une sorte de transe collective d’une beauté sidérante. Malheureusement, les technologies modernes même les plus sophistiqués – les vidéos et des enregistrements – ne sont pas capables de transmettre entièrement cette énergie incroyable, cette puissance des voix et cette magie que l’on puisse ressentir dans l’obscurité de la salle de concert en compagnie des spectateurs enthousiastes et totalement conquis. DakhaBrakha revient en France en 2015 pour participer au Festival Art Rocks, alors ne le manquez pas!

Par Oléna Codet

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17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 12:05
La semaine du cinéma ukrainien à Paris
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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 23:27
INALCO: Projection du film "L'oiseau blanc marqué de noir", lundi 23 mars 2015 à 18h
INALCO: Projection du film "L'oiseau blanc marqué de noir", lundi 23 mars 2015 à 18h

L’OISEAU BLANC MARQUÉ DE NOIR


Troisième long métrage de Youriї Illienko et superproduction tournée en 70 mm, L’Oiseau blanc marqué de noir est l’une des dernières manifestations de l’Ecole poétique de Kiev. Cosigné par Ivan Mykolaїtchouk et Youriї Illienko, le scénario part de l’idée archétype des vieux films bolcheviques : jeter dans des camps opposés les fils d’une même nation. L’idée originale de cette tragi-comédie revient à Ivan Mykolaїtchouk qui ne fit que raconter ce qu’il a vu et entendu pendant son enfance. Il a vécu dans les Carpates, la région où se déroulent les évènements et où chaque personnage exprime le drame d’une population déchirée par son contentieux idéologique et politique. Drame social et humain vécu par une modeste famille pendant la réorganisation géopolitique de la Bucovine de 1939 à 1950, L’Oiseau blanc marqué de noir est avant tout la rencontre de deux Ukraine qui ne se connaissent pas. Tour à tour occupée par les Turcs, les Russes, les Autrichiens et les Roumains, la Bucovine septentrionale devient soviétique en 1940. Envahie par les Allemands, elle sera définitivement annexée à l’Ukraine soviétique en 1947. Pour la première fois depuis la mort de Staline, un réalisateur ukrainien réussit une investigation poussée sur une période relativement récente et douloureuse de l’histoire de l’Ukraine, tout en s’appuyant sur le concept universel du Bien et du mal et en discourant sur le sens de l’existence auquel l’homme ne peut donner une réponse, même devant la mort. Les fameuses bandes noires fascistes que l’on n’arrive pas très bien à situer dans le film sont, en réalité, les maquisards de l’Armée Insurrectionnelle ukrainienne qui combattent à la fois les armées allemandes et soviétiques, les sympathisants communistes et les collabos de tout poil. Bien que primé au Festival de Moscou, le film n’a pas eu de diffusion commerciale en Ukraine. Reçu avec froideur par les responsables du Parti communiste de la région de Lviv, il fut frappé d’interdiction pour ses intentions ouvertement idéalistes et son discours passéiste, trop dangereux pour être montré à la population de la Galicie, foyer du nationalisme ukrainien. C’est au secrétaire général du PCU Petro Chelest, lui-même blâmé pour avoir idéalisé sa nation dans son ouvrage intitulé Notre Ukraine soviétique, qu’incomba, le 10 novembre 1971, de dénoncer publiquement cette dérive. Et pourtant, chez Illienko, toutes les conditions préalables à la réalisation d’un film bolchevique, prônées en son temps par Dovjenko, étaient réunies : contenu social, portrait collectif de la nation, cinéma de poésie. A ces préceptes, Illienko ajouta une forte connotation politique, un enracinement régional très prononcé, des ressources profilmiques et techniques extrêmement percutantes. L’Oiseau blanc marqué de noir était-t-il, dans ces conditions, une œuvre à doublure réactionnaire, comme le fut La Terre de Dovjenko selon Demian Biedny. Ici encore, les avis restent partagés. Illienko rappelait plutôt Dovjenko à la sortie du film Arsenal, faisant acte de foi et d’allégeance au Parti. Les quelques dizaines de milliers d’Ukrainiens qui ont eu la chance de voir le film se sont sentis fatalement visés par rapport à leur conviction idéologique antérieure et à leur appartenance politique du moment.


Lubomir Hosejko

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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 18:48

bulletin Perspectives Ukrainiennes mars 2015

Le bulletin de Mars 2015 de Perspectives Ukrainiennes est disponible sur la page Archive des bulletins de Perspectives Ukrainiennes ou en cliquant ici


Au sommaire
p. 2 - 3 : Rencontre avec Vlad Troitsky - directeur du théâtre Dakh
p. 4 - 5 : « DakhaBrakha met le public en transe » par Oléna Codet
p. 6 - 7 : A vos agendas !
p. 8 : Actualité du livre

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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 14:53

AlainGuillemoles.jpgAlain Guillemoles, journaliste, spécialiste de l'Europe de l'Est est auteur du livre "Ukraine. Le Réveil d'une nation" qui sortira le 19 février 2015 aux éditions Les Petits matins.

Quelles sont les racines de la révolution de la dignité ukrainienne ?    

La révolution, telle que je l'ai vue, est née d'une certaine forme d'exaspération, liée à des circonstances particulières: le désir de signer le traité d'association avec l'Union européenne, et une colère contre la personne même du président Ianoukovitch. 

Mais cette révolution vient en fait de beaucoup plus loin. Elle a des racines profondes. On peut dire qu'elle répète le message déjà lancé lors de la révolution orange de 2004. Ou celui, plus ancien, affirmé lors de la première tentative d'organiser une Ukraine indépendante, après 1917. Ou bien encore celui des révoltes cosaques contre les Polonais, au 17 ème siècle. 

Dans mon livre, j'ai voulu souligner cela. Il y avait, sur le Maidan, durant la révolte de l'hiver dernier, une ambiance qui faisait songer à ce qu'à pu être le "sitch" des cosaques Zaporogues, avec ses centuries, sa démocratie directe, son mode d'organisation collectif et égalitaire... 

La révolution ukrainienne de 2014 était en fait une manifestation de la volonté d'indépendance des Ukrainiens, de leur désir de vivre libres et de construire leur nation selon un projet très différent de celui proposé par Vladimir Poutine et la Russie... 

C'est pourquoi j'ai voulu expliquer cela plus en détails. Il m'a semblé qu'il fallait essayer de porter un regard plus global sur ces événements, pour tenter d'en montrer le sens profond, au-delà des circonstances. J'ai voulu éclairer certains épisodes qui n'ont pas forcément été compris sur le moment. Par exemple, je reviens sur les circonstances de la chute de Viktor Ianoukovitch, que j'essaye d'expliquer d'une manière un peu différente que ce qui a été raconté, à l'époque, dans les articles écrits "à chaud". 

Comment définiriez-vous les contours de la Nation ukrainienne, 23 ans après son accession à l’indépendance? 

Ces 23 ans sont une bonne partie de ma propre vie. Je me suis rendu en Ukraine pour la première fois en 1994. J'y ai ensuite habité deux ans. Puis une fois rentré en France, je n'ai pas cessé d'y retourner. J'ai donc vu changer ce pays, durant ces 20 années. 

Dés mon premier séjour, j'ai senti qu'il s'y passait quelque chose de particulier, que le pays était en proie à de grands bouleversements. Après la fin de l'oppression soviétique, le sentiment ukrainien a pu renaître et les habitants tenter de se réorganiser selon leur culture, retrouver leurs racines et se réapproprier leur histoire. C'est un processus difficile, mais fascinant, qui explique pourquoi je suis toujours attiré par ce pays. Car j'ai vu, durant toutes ces années, l'Ukraine petit à petit revenir à elle-même. 

Avec le Maidan et la guerre, ce processus s'est accéléré. C'est la raison pour laquelle j'ai choisi comme titre: "Ukraine. Le Réveil d'une nation". Car je crois que cela résume bien ce qui se produit en ce moment. 

L'Ukraine est un pays qui souffre, du fait de l'agression à laquelle elle fait face. C'est tragique. Mais c'est aussi un pays en train de se réveiller, de prendre conscience de ses capacités et de retrouver son identité et sa force vitale. Et cela est un processus plus heureux.  

      couverture-Alain-Guillemoles.jpg

Comment expliquez-vous que certains milieux politiques et médiatiques français continuent à douter de la légitimité de la souveraineté de l'Ukraine ? 

L'histoire est toujours racontée par les vainqueurs, on le sait. Or l'URSS fut un pays vainqueur de la seconde guerre mondiale. C'est donc elle qui a imposé sa vision des événements historiques passés. On n'a pas fini de découvrir à quel point elle a menti, notamment en ce qui concerne l'Ukraine.... 

Malheureusement, la vision historique forgée par l'URSS s'est imposée largement, bien au-delà des cercles communistes français. C'est donc cette vision qu'il faut encore remettre en question, aujourd'hui, pour tenter de lutter contre la grande ignorance qui entoure le fait Ukrainien. Je pense qu'il y a encore beaucoup de travail à faire, sur ce sujet. 

Cependant, les événements actuels obligent chacun à se poser des questions. Ils sont l'occasion de revenir sur l'histoire et de rétablir certaines vérités. Et j'essaie de contribuer à le faire. 

 

Avez-vous ressenti une évolution de la perception de la nation, de l'Etat et du pouvoir institutionnel par le citoyen ukrainien ces dernières années ?  

Le sentiment national s'est consolidé en Ukraine depuis 20 ans. Et cela s'est accéléré depuis le début du Maidan, qui est devenu le symbole d'un effort national pour s'émanciper. 

En revanche, l'Etat ukrainien reste un rêve et un projet, au sens ou l'Etat actuellement existant, en Ukraine, reste très défaillant. Il a du mal a assurer la défense du pays, a lever des impôts ou assurer l'équilibre du budget. La douane continue de fonctionner assez mal, la justice aussi. L'Etat ukrainien se renforcera si les réformes portent leurs fruits. Mais il est difficile de réformer un pays sous la pression de la guerre... Cela signifie que, dans le meilleur des cas, il faudra du temps.

Enfin, il faut ajouter que les Ukrainiens n'ont guère confiance dans leurs dirigeants. Ils ne croient plus dans les promesses des hommes politiques. Ils pensent qu'il faut surveiller ces dirigeants pour essayer de faire en sorte qu'ils tiennent leurs promesses. Mais ce phénomène est assez répandu et concerne aussi d'autres pays que l'Ukraine... 

 

Voyez-vous des similitudes entre l'esprit de Maidan et la grande marche républicaine du 11 janvier dernier à Paris ?

Oui, je vois des similitudes. Même si les deux mouvements ont des origines très différentes, il y a eu dans les deux cas un sursaut citoyen, un besoin de sortir dans la rue qui a rassemblé des gens de bords politiques différents, mais qui voulaient tous exprimer un sentiment politique profond qu'ils avaient en partage. Dans les deux cas, ils ont voulu dire: "nous sommes debout, libres, et nous ne renoncerons pas à nos valeurs". 

Certes, dans le premier cas, il s'agissait de se dresser contre la pression du pouvoir et dans l'autre, contre l'action de terroristes. Mais lors de ces deux manifestations, il était question de liberté, une valeur qui est chère aux Français, comme aux Ukrainiens, et autour de laquelle nous pouvons assez facilement nous réunir. 

Propos recueillis par Olga Gerasymenko


Les rencontres prevues avec l'auteur autour de son livre:

- vendredi 20 février 2015, au Centre culturel ukrainien (22 avenue de Messine, 75008 Paris) à partir de 19h

- samedi 21 février 2015, à la Médiathèque de Limay (8 Avenue du Président Wilson, 78520 Limay) à partir de 15h
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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 13:50

A2_Parisianer_new-version.jpgUne exposition très originale a eu lieu à Kiev, en Ukraine, entre le 9 et le 26 octobre 2014. 100 artistes, français et étrangers, ont créé les couvertures d’un magazine imaginaire : « The Parisianer ». Grâce à cette initiative, les kiéviens ont pu flâner dans un Paris peu ordinaire et inattendu, admirer les images inspirées par la ville Lumière. En décembre 2014, le livre issu du projet a vu le jour. Perspectives a rencontré Aurélie Pollet, co-directrice artistique et illustratrice de « The Parisianer ».

Comment ce projet a-t-il vu le jour ?

Nous avons travaillé sur ce projet avec Michaël Prigent, l’illustrateur. Cela faisait longtemps que l’on voulait organiser un projet collaboratif. Nous avions envie de rassembler des artistes.

Tout au début, j’ai résidé à La cité Internationale des Arts. Nous avions auparavant développé un projet de bande dessinée en autoédition, avec une trentaine d’illustrateurs. Cela nous a plu et on a voulu faire d’autres projets, avec d’avantages d’artistes.

Depuis longtemps Michaël avait une idée en tête : créer un équivalent parisien du magazine « The New Yorker ». Ces couvertures sont véritablement des références pour les illustrateurs. Il nourrit notre imaginaire. C’est en quelque sorte un rêve : devenir un jour un artiste assez important pour réaliser une des couvertures du « The New Yorker ».

Notre projet, c’était un moyen de proposer aux artistes de réaliser ce rêve au travers d'un exercice de style. Ce qui nous intéressait, en réalité, ce sont les couvertures et pas forcément le magazine en lui-même.

The-Parisianer-vernissage2.jpg« The Parisianer » est un magazine imaginaire, dont on ne crée que les couvertures. C’est surtout un prétexte de raconter Paris un peu différemment. Paris, c’est une ville qui a un rayonnement international, à laquelle on associe plein d’images, l’amour, le prestige… Ce qu’on voulait, c'était les grands clichés, offrir une interprétation d'un maximum des personnes, des artistes qui pourraient donner leur regard sur la ville, créer une nouvelle identité un peu décalée.

On a proposé ce projet à "La Cité Internationale des Arts", pour organiser une exposition. Nous avions à notre disposition un lieu de 500m2 pour 3-4 jours. C’était le point de départ.

Pour réaliser la gestion administrative et logistique du projet, nous avons créé une association : "La Lettre P", qui aujourd’hui promeut les arts graphiques et leurs auteurs auprès du grand public, par des actions fédératrices.

Et nous avons commencé à contacter des illustrateurs, un par un. On a travaillé pratiquement à temps plein pendant un an. Beaucoup d’efforts pour une exposition de seulement 3 jours. En parallèle nous avions envie qu’il existe un objet éditorial, un livre d’exposition, afin de pérenniser ce projet. Pour le financer, nous avons fait appel au site de « crowdfunding » KissKissBankBank. C’était la seule manière pour nous de réaliser ce projet car nous n’avions pas de subventions.

Notre première exposition a duré trois jours et cela a été un grand succès : nous avons accueilli six mille personnes. On a beaucoup travaillé en amont sur la communication. Notre livre d’exposition est sorti en mars 2014.

COUV-The-Parisianer--2-.jpgComment vous avez eu l’idée de partir exposer en Ukraine ?

Quelque temps après, nous avons été contactés par l’Institut Français en Ukraine. Ils cherchaient une exposition qui aurait pour but de valoriser la culture française en Ukraine.

L’idée de la présentation positive de Paris leur a plu.

Nous nous sommes demandé si c’était le bon moment pour faire cette exposition à Kiev. Peut-être que le public avait autre chose à penser… Ou était-ce peut-être un peu trop superficiel… Mais ce projet était, bien au contraire, le bienvenu. Nous avons été contactés au mois de mai 2014 par les représentants de l’Institut Français en charge des manifestations culturelles.

Nous sommes allés à Kiev le 3 octobre pour installer l’exposition qui a été inaugurée les 6 et 7 octobre. L’exposition devait durer 15 jours au Musée des Trésors spirituels de l'Ukraine.

Nous étions contents d’être là-bas. Cela nous a permis de montrer notre travail et parler aux Ukrainiens. Nous sommes allés faire une présentation du projet à l’Académie des Beaux-Arts et à la faculté de l’architecture. Nous avons pu échanger avec les étudiants Ukrainiens en art. C’était une très belle expérience. Le directeur nous a fait visiter l’école, a montré comment les étudiants travaillaient, quelle était la pédagogie artistique, les méthodes de travail. Nous avons été stupéfaits par la qualité technique impressionnante des réalisations des étudiants. Mais leur approche est tournée vers le classique et l’académique, manière moins expérimentale comparée à notre formation.

Après avoir montré notre projet aux étudiants, nous avons voulu mettre en avant ce qui nous intéressait le plus : le côté collaboratif, le fait que plusieurs artistes se rassemblent pour travailler. C’est un point important pour nous, car trop souvent les artistes travaillent en free-lance. On a trouvé que nous étions plus forts ensemble et on a pu éviter l’esprit de concurrence. Grâce à ce projet, les illustrateurs qui étaient peu connus font maintenant les couvertures pour Télérama, travaillent pour la RATP… Après les étudiants, nous avons pu rencontrer à Kiev les artistes « révolutionnaires » de Maïdan. C’était une vraie rencontre artistique, car ce sont véritablement des artistes engagés qui, grâce à leur démarche, mènent un combat pour la liberté.

Actuellement, nous organisons, dans une galerie parisienne, la Slow Galerie : une exposition (qui aura lieu du 13 au 26 avril 2015) avec des peintres et illustrateurs qui font partie des nombreux artistes ukrainiens à avoir exprimé de manière forte leur perception des événements de Maidan. Vous pourrez découvrir le travail de Kristina Yaroch, Yvan Semesyuk, Olexa Mann et les frères Braty. Suivez nos annonces !

 

Les artistes-créateurs des couvertures de The Parisianer:

Aki, Baptiste Alchourroun, Aseyn, Magali Attiogbé, Thomas Baas, Morgane Bader, Yann Bagot, Juliette Baily, Vincent Bergier, Karine Bernadou, Camille Besse, Ugo Bienvenu, Serge Bloch, Tristan Bonnemain, Vincent Boudgourd, Jérémy Boulard Le Fur, Paul Bourgois, Wassim Boutaleb J., Marc Boutavant, Annabelle Buxton, Philippe Caron, Astrid de la Chapelle, Camille Chevrillon, Chez Gertrud, Charline Collette, Julien Couty, Dominique Corbasson, Cruschiform, Jessica Das, Idir Davaine, Antoine Doré, Perrine Dorin, El don Guillermo, Estocafich, Clément Fabre, Amélie Falière, Malika Favre, Jacques Floret, Fräneck, Charlotte Fréreau, Cécile Galland, Caroline Gamon, Claire de Gastold, Iris Hatzfeld, Tom Haugomat, Antony Huchette, Icinori, Marie Jacotey-Voyatzis, Martin Jarrie, Jean Jullien, Yann Kebbi, Camille Lavaud, Gwendal Le Bec, Kevin Lucbert, Pierre-Emmanuel Lyet, Vincent Mahé, Kevin Manach, Jean-François Martin, François Maumont, Catherine Meurisse, Philippe Mignon, Mima, Virginie Morgand, Mügluck, Bénédicte Muller, Julien Phoque, Vincent Pianina, Aude Picault, Alain Pilon, Nicolas Pinet, Placid, Aurélie Pollet, Clémence Pollet, Emiliano Ponzi, Charlie Poppins, Jeff Pourquié, Michael Prigent, Federica Del Proposto, Anne-Margot Ramstein, Romuald Reutimann, Lou Rihn, Ludovic Rio, Rocco, Bruno Salamone, Tom Schamp, Lionel Serre, Signecopine, Anne Simon, Karolis Strautniekas, Erwann Surcouf, Caroline Sury, Sandrine Thommen, Sébastien Touache, Charlotte Trounce, Brecht Vandenbroucke, Quentin Vijoux, Stephen Vuillemin, Olimpia Zagnoli, Lisa Zordan, Ping Zhu.

 

Propos recueillis par Olena Codet

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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 13:30

ukraine go logoL’Association Ukraine Go Ambulance Project a été créée par Agathe Freal, Marine Marmorat, Yuta Zanko et Robin Sparkles durant l'hiver 2014-2015 pour un projet précis - collecte des dons pour une acquisition d'une ambulence pour aider un hôpital ukrainien.

Comment est née l’idée du projet Ukraine Go ?

Nous sommes quatre étudiants en Master 2 « Expertise du développement et Management de projets internationaux » à l’Université Paris-Est-Créteil. Dans ce cadre, nous souhaitions consacrer du temps à un projet humanitaire, et nous nous sommes regroupés pour définir un projet débouchant sur une action utile et concrète. Yuta, qui est ukrainienne, nous a sensibilisés à la situation actuelle, et nous avons naturellement cherché un projet qui nous permettait de nous engager pour les réfugiés ukrainiens. Nous nous sommes rapprochés de Dmytro Atamanyuk l’Association Aide Médicale et Caritative France-Ukraine (AMCFU), qui nous a aiguillés sur le projet d’acheter et envoyer une ambulance pour aider un hôpital ukrainien.

Comment s’est passée la collecte de fonds ?

Nous avons créé un logo, une page facebook, un site internet, puis avons lancé une cagnotte sur www.leetchi.com. Les dons ont mis du temps à décoller, et nous avons aussi décidé de créer des stickers avec le logo d’AmbulanceGo et des T-Shirts que nous avons échangé contre des dons : à l’université, dans notre entourage, sur les manifestations Euromaidan parisiennes… Au final, nous avons réussi à atteindre notre objectif : récolter les 7000 € nécessaires. 

ukraine-go-equipe.jpg

Et maintenant, quelles sont les prochaines étapes ?

Nous recherchons une ambulance sur le marché de l’occasion. Nous avons lancé aussi un appel sur les réseaux sociaux pour trouver un garagiste/mécanicien volontaire qui pourrait nous aider à réviser l’ambulance avant de prendre la route. Puis nous prévoyons d’emmener le véhicule jusqu’à Kyiv : ce sera l’occasion de s’arrêter dans différentes villes européennes et de mener une campagne d’information internationale sur la situation en Ukraine et les conséquences du conflit sur les populations civiles, ainsi que sur le besoin d’aider les hôpitaux ukrainiens, qui manquent cruellement de matériel médical.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui aurait un projet semblable au vôtre ?

De ne pas abandonner. Il y a des périodes très décourageantes, notamment au début, quand on est encore peu connus et qu’on n’a l’impression qu’on ne réussira jamais à réunir la somme nécessaire, mais notre réussite montre bien qu’avec du travail et de la persévérance, on peut atteindre ses objectifs.

Site d’UkraineGo : https://ukrainegoamc.wordpress.com/

Site de l’Association Aide Médicale et Caritative France-Ukraine : http://amc.ukr.fr/

 

Propos recueillis par Grégoire Grandjean

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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 13:01

Le bulletin de Février 2015 de Perspectives Ukrainiennes est disponible sur la page Archive des bulletins de Perspectives Ukrainiennes ou en cliquant ici

Au sommaire

p. 2 - 3 : Rencontre avec Alain Guillemoles - journaliste, auteur du livre «Ukraine - le réveil d’une nation»

p. 4 - 5 : Entretien avec Aurélie Pollet, directrice artistique et illustratrice de « The Parisianer »

p. 6 : L’Association Ukraine Go présente son projet “Ambulance”

p. 7 : A vos agendas !

p. 8 : Actualité du livre.

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6 février 2015 5 06 /02 /février /2015 20:30

Mardi 17 février 2015, 18 h., EDHEC Business School, 372 rue Verte, 59170 Croix.

 

Projection du film La Croix de pierre de Léonide Ossyka.

 

Séance introduite et suivie d'un débat animé par Lubomir Hosejko, historien du cinéma ukrainien.

 

Soirée proposée par l'Association régionale ukrainienne Nord-Pas-de-Calais et Human 'East, association étudiante oeuvrant pour des missions humanitaires en Ukraine en partenariat avec la chaire de français d'Ivano-Frankivsk. Human 'East sensibilise les jeunes de la région lilloise à l'humanitaire et à la promotion de la culture ukrainienne dans le Nord.

 

Affiche-Projection-debat-La-Croix-de-pierre-1-.jpg

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