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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 23:05

Ce 8 décembre 2013, une manifestation dans la lignée des Euromaidans a rassemblé un millier de personnes à la place Stravinsky à Paris.

 

Perspectives Ukrainiennes a proposé aux gens sur la place de dire de quoi rêvent-ils, qu'est-ce qui les a poussé de venir manifester et que chacun d'entre eux aimerait voir changer en Ukraine.

 

Voici leurs réponses.

 

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"8/12/2013 La famille de Brown est pour la liberté en Ukraine.

Le Président Ianoukovich and son gouvernement doit s'en aller et laisse le people Ukrainien d'être maître de son pays.

L'Ukraine doit s'en débarasser de la corruption et de tous les oligarchs.

Ukraine a sa place en Europe!

Famille Brown"

 

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"08/12/2013 changements dans le fiscalité et dans la sphere sociale.

Oksana

la domaine de la santé"

 

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"Volodymyr Poselsky

Il faut construire en Ukraine un véritable Etat de droit, une économie de marché viable où les droits de chaque personne sont respectés"

 

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"08/12/2013 Je rêve que les autorités se soucient de l'Ukraine, de sa culture et de son peuple

Andriy"

 

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"Je rêve qu'en Ukraine on a enfin commencé à lutter contre la corruption, que les autorités adoptent les lois pour les gens et le classe moyen, et arrêtent de se soucier de son propre enrichissement. Que les lois adoptées stimulent la croissance économique, que les gens comme moi ne soyent plus obligés de quitter leur Patrie à la recherche d'emploi et de la meilleure vie.

Silyanovych Volodymyr

08/12/2013"

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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 23:42

Ce 8 décembre 2013, une manifestation dans la lignée des Euromaidans a rassemblé un millier de personnes à la place Stravinsky à Paris.

 

Perspectives Ukrainiennes a proposé aux gens sur la place de dire de quoi rêvent-ils, qu'est-ce qui les a poussé de venir manifester et que chacun d'entre eux aimerait voir changer en Ukraine.

 

Voici leurs réponses.

 

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"On aimerait qu'il ait moins de corruption et plus de liberté d'expression (les médias libres et objectifs)

- il faut renvoyer et juger pour la corruption; Pour cela, il faut avoir la justice qui fonctionne;

- il faut donner la possibilité de se développer à des investissements ukrainiens ou européens dans le climat économique stable

- il faut respecter les droits de l'homme

- il faut simplifier le régime de visas et permettre d'obtenir une double nationalité

- il faut augmenter les salaires aux profs et aux médecins (pour ne pas les contraindre de prendre de "dessous-de-table")

- Il faut un meilleur environnement pour les entrepreneurs"

 

 

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"[ndt: j'exige] la lustration des pouvoirs et mettre en prisons tous les corrumpus! Je veux travailler en Ukraine et non à Paris! Oleksandr"

 

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"Justice indépendante

Olivier"

 

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" Je veux qu'en Ukraine c'est le peuple qui soit au pouvoir, qu'il puisse vivre librement, tranquillement et dans le bonheur.

Je souhaite qu'en Ukraine, notre patrie, il n'y avait pas de clans de banditisme et qu'on puisse vivre librement et travailler sur notre terre natale.

Volodymyr"

reve013.jpg"08/12/2013 1) L'Ukraine a besoin des élections parlementaires avec les listes electrorales ouvertes

2) La déclaration des revenues et des biens des fonctionnaires

Olga"

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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 23:20

Ce 8 décembre 2013, une manifestation dans la lignée des Euromaidans a rassemblé un millier de personnes à la place Stravinsky à Paris.

 

Perspectives Ukrainiennes a proposé aux gens sur la place de dire de quoi rêvent-ils, qu'est-ce qui les a poussé de venir manifester et que chacun d'entre eux aimerait voir changer en Ukraine.

 

Voici leurs réponses.

 

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"J'aimerais qu'en Ukraine l'économie du marché devient la réalité, y compris pour les appels d'offres. Il faut que les meilleurs candidats gagnent les marchés publics et pas ceux qui sont de la famille ou de l'entourage des autorités. Cela permettrait à l'État d'épargner des énormes quantités d'argents et avoir à nos enfants les manuels sans erreurs.

Olga, Kyiv-Limay"

 

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"Je rêve qu'en Ukraine on extermine la corruption et c'est très simple à faire: chaque fonctionnaire, lors de son embauche, doit signer un papier qu'il est d'accord de subir les provocations avec des tentatives de dessous de table pour lui et les membres de sa famille. Y. Loutsenko en a la recette.

Olexis, Kharkiv-Courbevoie"

 

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"Nos pouvoirs c’est un régime. La démocratie est morte le jour où Ioustchenko n'a pas remporté des élections. Les Ukrainiens sont forts, ils savent obtenir ce qu'ils veulent. Je suis convaincue, que les ukrainiens vont vivre dans le pays démocratique. Je crois que nos morts assassinés dans les forêts de Carpates, ceux qui luttaient pour leur idée et l'amour pour leur terre natale pourront être fiers de leurs enfants. Gloire à l'Ukraine! Gloire à la nation! Gloire aux Ukrainiens!"

 

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"Je souhaiterais à l'Ukraine de se libère du poids principal de sa vie économique, culturelle et sociale - la Russie!!! Et les pouvoirs prorusses

Dmytro Trofymenko"

 

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"Des standards européens de la justice en Ukraine!

Khrystyna"

 

  reve007

 

"Le niveau et des standards de la médecine [ndt: européens]"

 

la suite prochainement...

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 21:50

antoine-arjakovski.jpgAntoine Arjakovsky, directeur de recherches au collège des Bernardins, Paris

 

-  Que vous inspire le renoncement par Kiev à signer un accord d'association avec l'Union européenne ?
Cela montre que la diplomatie ukrainienne n’est ni indépendante ni professionnelle. On ne négocie pas pendant des mois et des années un tel accord d’association pour finalement reculer à la dernière minute. En 2008 à Paris, à l’époque de la présidence française de l’Europe, les grandes lignes de ce traité d’association avaient été établies. Ses composantes clés mettaient l’accent sur le soutien des réformes fondamentales, de la reprise économique et de la croissance, et sur la gouvernance et la coopération sectorielle dans des domaines comme l’énergie, le transport et la protection de l’environnement, la coopération industrielle, le développement social et la protection sociale, l’égalité des droits, la protection des consommateurs, l’éducation, la jeunesse et la coopération culturelle. Le traité prévoyait également une place importante à certaines valeurs et certains principes: la démocratie et l’état de droit, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, la bonne gouvernance, l’économie de marché et le développement durable. Le rapport de la Banque mondiale sur l’Ukraine en 2011 proposait exactement le même type de réformes. Chacun comprenait, à commencer par Youlia Tymochenko qui était alors premier ministre, que l’Ukraine ne peut plus tergiverser. Elle doit s’inscrire résolument dans le réseau des économies de marché et des régimes démocratiques si elle veut avoir une chance de se développer entre ces deux géants que sont l’Union européenne et la Fédération de Russie. Mais subissant une forte pression des autorités russes, le gouvernement de M. Azarov a reculé devant les conséquences d’un tel ancrage. Il fait perdre beaucoup d’années à l’Ukraine qui risque d’être dépouillée à court terme des deux côtés. Ses entreprises vont être rachetées par les nouveaux oligarques russo-ukrainiens. Et ses élites vont fuir à l’Ouest.

- La proposition de dialogue tripartite - Bruxelles/ Kiev / Moscou - vous parait-elle une option recevable ?
Je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’inclure la Russie dans la négociation. L’Ukraine est un Etat libre et indépendant qui doit être en mesure de diriger seul sa politique extérieure. Le président Poutine s’efforce de faire croire que l’Ukraine ne peut se développer sans la Russie. C’est rigoureusement faux. D’autant plus que les Européens sont désormais en mesure d’approvisionner l’Ukraine en énergie en cas de pression excessive de Gazprom. En revanche je crois que Bruxelles est le bon partenaire pour les Ukrainiens. Il est regrettable que certains Etats comme la France imposent des exigences trop fortes aux Ukrainiens. Je suis favorable à la libération sans condition de Youlia Tymochenko. Mais je ne pense pas que cela doive être une condition non négociable à un tel traité d’association. Le plus urgent c’est d’ancrer l’Ukraine dans l’espace démocratique européen, de desserrer l’étau moscovite, et de soutenir ceux qui descendent dans la rue aujourd’hui pour défendre l’identité européenne de l’Ukraine. Je suis frappé par le fait que cela coïncide avec le 80e anniversaire du Holodomor. La conscience morale est la base de l’engagement politique.

 

- Quel état des lieux dressez-vous de la démocratie ukrainienne ?
J’ai organisé en 2012 une semaine sociale œcuménique à Lviv sur l’état de la démocratie en Ukraine. Mon constat est que s’il existe une telle apathie démocratique en Ukraine depuis l’échec des différents gouvernements pro-démocratiques du président Victor Youshenko, c’est pour plusieurs raisons. Tout d’abord les Ukrainiens ont une conscience politique qui est encore trop marquée pour les uns par un vieux fatalisme hérité de l’homo sovieticus, et pour les autres, plus marqués de culture semi-chrétienne, par une séparation trop radicale entre le royaume de Dieu et la vie de la cité. De plus c’est toute l’organisation de l’Etat ukrainien qui est à repenser notamment dans l’organisation de son système judiciaire et pénal. Cette réforme du système judiciaire est d’ailleurs l’une des principales exigences des Européens pour signer le traité d’association. Certains hommes politiques pro-européens comme Arsène Yatséniuk proposent même de mettre à la retraite tous les juges et avocats et de former en quelques années de nouvelles promotions sur des bases éthiques. C’est utopique bien sûr mais cela en dit long sur l’état du système. On pourrait dire la même chose sur les relations entre l’Etat central et les régions qui demanderait une réforme profonde comme le souhaitent ardemment les conseils régionaux. Mais il existe un troisième frein au développement d’une authentique démocratie participative en Ukraine : le refus des Européens de l’Ouest de comprendre l’attachement qu’ont les Ukrainiens de construire un Etat de droit sur des bases non libérales et sécularisées. Je parle de ce point en détail dans mon livre Pour une démocratie personnaliste (paru chez Lethielleux en 2013). Il me semble que la prise de conscience que la démocratie est d’abord en crise en Europe occidentale devrait nous mettre à l’écoute de tous ceux qui à l’Est comme à l’Ouest de l’Europe proposent un nouveau type de construction étatique fondée sur la promotion inconditionnelle des personnes comme êtres de relation disposant d’une dignité infinie. Un dernier mot source d’espoir pour moi. Je suis frappé par le fait que la diaspora ukrainienne organisée, partout dans le monde soutienne ouvertement l’ancrage européen et démocratique-participatif de l’Ukraine. Et puis il y a encore en Ukraine une culture parlementaire et une liberté d’expression possible dans les médias. C’est là l’un des traits majeurs d’opposition avec la situation de la société russe. Ces 3 aspects pourraient bien faire basculer l’Ukraine un jour dans l’Europe politique. Mais il faudra pour cela que des Européens convaincus soient en mesure de l’accueillir.

Propos recueillis le 25/11/2013  par Frédéric du Hauvel

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 00:26

Nathalie-Pasternak.jpgEntretien avec Nathalie Pasternak, Présidente du Comité représentatif de la communauté ukrainienne en France

 

 

Que vous inspire le renoncement par Kiev à signer un accord d'association avec l'Union européenne ?
Plus qu’une déception, un véritable gâchis… Depuis 10 ans, les précédents présidents ukrainiens avaient entamé des négociations avec l’Union Européenne. Celles-ci avaient notamment abouti à des échanges de savoirs et de compétences en vue de réformes indispensables à la société ukrainienne, dans tous les domaines de l’économie, des transports, de la justice ou encore de de l’écologie. Il est irrespectueux et irresponsable de balayer ainsi tout ce travail accompli.


Mais surtout, le refus flagrant du gouvernement d’être à l’écoute de son peuple, met en exergue une fois de plus la pression exercée par Poutine chef de file de l’impérialisme russe.
 
La proposition de dialogue tripartite - Bruxelles / Kiev / Moscou -  vous parait-elle une option recevable ?
C’est inconcevable ! L’Ukraine est un pays indépendant et n’a nul besoin des dirigeants du Kremlin pour décider de son avenir !
 
De quel dialogue peut-il d’ailleurs s’agir quand on assiste à un chantage honteux de la part de la Russie ? Moscou n’hésite pas en effet à brandir ouvertement des menaces à l’encontre  des entreprises ukrainiennes pour prendre en tenailles l’économie du pays tout entier.
 
Quel état des lieux dressez-vous de la démocratie ukrainienne ?
Le chemin vers la démocratie a réellement débuté en 2004, au moment où le peuple a pris son destin en main, c'était la Révolution orange. Espoirs et déceptions ont ponctué ce parcours qui a permis l’émergence d’une vraie société civile.
 
Mais depuis 2010, nous sommes en droit de nous interroger devant les dérives du pouvoir : une justice de plus en plus sélective, une censure de la presse plus insidieuse que jamais, une liberté de parole malmenée, tout esprit d'entreprise contrarié au profit d'un cercle de privilégiés...
 
Mais le peuple ukrainien est plus que jamais déterminé à faire valoir ses droits et ses aspirations européennes. Il est animé par un élan démocratique et une soif de changement.

 

Propos recueillis le 25/11/2013 par Frédéric du Hauvel



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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 23:52

Le bulletin de Décembre 2013 de Perspectives Ukrainiennes est disponible sur la page Archive des bulletins de Perspectives Ukrainiennes ou en cliquant ici
 

 

Au sommaire

p. 1 : Editorial


p. 2-3 : 3 questions à Antoine Arjakovsky, directeur de recherches au Collège des Bernardins


p. 4 : EuroMaïdan - Carte des manifestation de soutien à travers le monde


p. 5 : 3 questions à  Nathalie Pasternak, présidente du comité représentatif de la communauté ukrainienne en France


p. 6 - 9 : Agenda culturel


p. 10 : Actualité du livre

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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 10:52

Tchystiak_5-dec_2013affiche.jpg

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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 20:45
college-des-bernardins-.jpgIntervenants
Antoine Arjakovsky Co-directeur du département Société, Liberté, Paix
Iryna Dmytrychyn Maître de conférences à l’INALCO
Roman Serbyn Historien spécialiste de l’Ukraine, professeur émérite à l’Université du Québec à Montréal

Au cœur même de l’Europe, en 1932-1933, l’Ukraine, le grenier à blé de l’Union soviétique, subit de la part du régime communiste de Staline une terrible famine le Holodomor dirigée contre le peuple ukrainien.

En affamant la population par la confiscation du dernier grain de semence, le régime soviétique a conduit à la mort des millions d’individus provoquant ainsi un véritable génocide.

Faire connaître le Holodomor et obtenir sa reconnaissance internationale, c’est rendre hommage aux victimes mais aussi contribuer à condamner les crimes du régime soviétique et à restaurer la justice historique.

Cette soirée s’inscrit dans le cadre du colloque de l’INALCO sur le Holodomor du 28 au 30 novembre 2013.

 

jeudi 28 nov. 2013 20h - 22h

Gratuit pour les moins de 26 ans dans la limite des places disponibles.

Petit auditorium Collège des Bernardins Tarif plein : 5 € / Tarif réduit : 3 €

 

Pour s'inscrite

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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 08:30

 

Ukraine accord d'association

crcuf

 

 

Paris,  22 novembre 2013

 

 

 

 

Communiqué de presse

 

 


Le gouvernement ukrainien a fait le choix inique de s'orienter vers un partenariat avec la Russie plutôt qu'avec l'Europe.

L’Ukraine, pays européen de 46 millions d’habitants, malgré une parenthèse forcée de plus de 70 ans, a toujours appartenu à la famille européenne.

Aujourd'hui, d'est en ouest, du nord au sud, dans les rues de toutes les villes d'Ukraine, le peuple ukrainien se mobilise pour exprimer clairement ses aspirations européennes.

La pseudo-proposition du gouvernement ukrainien d'un dialogue tripartite est une option dépourvue de toute crédibilité.

C'est pour ces raisons que les Ukrainiens de France se retrouveront ce dimanche 24/11 de 11:30 à 13:00 place des droits de l'homme à Paris en soutien au peuple ukrainien dans sa volonté de retrouver toute sa place en Europe.

Le peuple ukrainien ne capitulera pas. Vilnius ne sera pas un deuxième Yalta.

 

 

 

co-signé par les associations ukrainiennes et franco-ukrainiennes solidaires

 

 

 

 

 

Contact presse : Nathalie Pasternak 06 83 32 62 93 / Alla Lazareva 06 07 65 91 41

Voir également 


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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 19:04

Dynamo-Kiev-France.jpgRémy Garrel est l'âme du projet Dynamo Kiev Francophone, qui anime des réseaux sociaux pour des fans francophones du Dynamo Kiev (Twitter: FCDKfrance). Spécialiste du foot ukrainien, il a répondu à quelques questions que Perspectives Ukrainiennes lui ont posées entre les deux matchs France-Ukraine du barrage qualificatif pour la Coupe du monde 2014.


- Que pensez-vous du match du 15/11 ?

L'Ukraine a fait ce qu'elle savait faire, le plan de Fomenko a marché à la perfection. Les ukrainiens ne se sont pas livrés durant les 45 premières minutes afin de jauger l'équipe de France et de ne pas encaisser de but très tôt. Ne pas se livrer ne veut pas dire ne rien faire et attendre, les « jaune et bleu » ont imposé d'entrée un jeu physique. Un jeu auquel les français ne s’attendaient pas.

 

En seconde période, l'Ukraine est rentrée sur le terrain pour gagner le match. Yarmolenko et Konoplyanka ont accéléré et posaient beaucoup de problèmes à la défense française. Roman Zozulya va finalement ouvrir le score sur une action collective très bien construite. Ce but symbolise à lui seul le match entier. La maitrise technique et collective des ukrainiens, et pour finir, Zozulya qui bat totalement Samir Nasri dans l'engagement physique pour marquer ce but. Pendant ce temps-là, la prise à deux sur Franck Ribery fonctionne toujours.

 

Rien à redire sur le second but, la faute de Koscielny est aussi inutile qu'indiscutable. Yarmolenko s'occupera de la punition. La suite on la connait, Koscielny va craquer (comme un week end sur deux lorsqu'il joue avec Arsenal). Le travail de sape d'Edmar va payer et le piège va se refermer. A 10 contre 11 les bleus vont passer tout prés de la correction sur une contre-attaque mal négociée par les ukrainiens en fin de match.

 

Kucher sera finalement exclu pour équilibrer les comptes. La victoire est totale pour l'Ukraine, sur le plan tactique mais surtout sur l'engagement. Les choix de Didier Deschamps sont je pense discutables, mais ça c'est encore une autre histoire.

 

equipe-ukrainienne-soutenue.jpg- Peu de Français soutenaient l'équipe nationale, qu'en était-il pour le soutien en Ukraine de l'équipe ukrainienne ?

Contrairement à la France, l'équipe d'Ukraine est en pleine ascension depuis près d'un an et n'a rien à se faire pardonner. Le public ukrainien répond présent à chaque match et l'engouement est très grand autour de cette équipe. Les retours que j'ai eu de Kiev sont très encourageants, bien qu'avant la rencontre beaucoup pensaient la France supérieure à l'Ukraine. D'autant que les « jaune et bleu » n'avaient jamais battu la France. Je pense que les fans ukrainiens ont un sentiment de revanche pour l'Euro-2012 où la France avait battu l'Ukraine et où l'arbitrage (Ukraine-Angleterre) avait privé cette équipe de la qualification, au profit des français bien sûr.

 

- Parlez-nous de l'équipe ukrainienne, en quoi est-elle différente de celle de l'époque de Chevtchenko?

La génération actuelle est bien meilleure. Aujourd'hui des clubs comme Dnipropetrovsk ou le Metalist Kharkiv apparaissent régulièrement en Coupe d'Europe, ce qui permet à ces joueurs d'acquérir une certaine expérience du très haut niveau. Seul Tymochuk n'évolue pas dans le championnat ukrainien, ce qui prouve la qualité grandissante de ces équipes ukrainiennes.

 

Shevchenko a longtemps été trop seul dans cette équipe, aujourd'hui des joueurs comme Yarmolenko ou Konoplyanka ont parfaitement pris conscience de leur mission. Mykhaylo Fomenko a révolutionné le jeu de l'équipe nationale, les joueurs prennent du plaisir à jouer ensemble et ça se retrouve dans les résultats.

 

Pour moi, les clés de la réussite de cette équipe sont la tactique mise en place par le coach Fomenko et le travail réalisé par les clubs qui préparent parfaitement ces joueurs aux rencontres de haut-niveau, même les plus jeunes.

 

- Quel a été le rôle de l'entraineur des Ukrainiens?

Le coach ukrainien ne cesse d'insister sur l'aspect physique du jeu, une composante qui a payé vendredi soir face à la France. Là où certains entraineurs tentent de créer une identité de jeu propre à leur sélection, Fomenko a su mettre ses joueurs dans les mêmes conditions de jeu qu'ils peuvent avoir dans leur club. Andriy Yarmolenko fait avec l'Ukraine ce qu'il fait chaque semaine avec le Dynamo Kiev, et c'est pareil pour les autres.

 

La principale menace vient des ailes avec une recette très simple mais qui fonctionne. Un gaucher à droite et un droitier à gauche. Konoplyanka et Yarmolenko dribblent, repiquent à l'intérieur et frappent. Simple et efficace.

 

- Les supporteurs d'Ukraine sont-ils organisés? Récemment ils ont été condamnés par la FIFA - expliquez-nous ce qui s'est passé?

Les supporters ukrainiens sont très bien organisés dans leurs stades, voire dans certaines villes organisés à la manière des sections ultra dans les clubs. Chose que nous ne savons pas faire en France.

 

Depuis quelques mois la FIFA est en guerre contre les supporters ukrainiens. L'affaire a commencé à la suite du match Ukraine-Saint-Marin à Lviv. Des émissaires sur place de la société anglaise FARE (Football Against Racism in Europe) ont envoyé un rapport à la FIFA pour dénoncer une incitation au racisme. Certains supporters de l'Arena Lviv portaient ce jour-là des maillots de leur club floqués du numéro 88. Numéro qui peut faire référence à la 8ème lettre de l'alphabet, le H. HH pour Heil Hitler. Si je ne me trompe pas, le stade de Lviv est désormais suspendu de tout match international pour les 5 prochaines années.

 

La FIFA va ensuite s'en prendre à un symbole ukrainien qui est cher aux habitants de Lviv, le drapeau rouge et noir de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne. Un homme est au cœur de ce mouvement patriotique, Stepan Bandera. Véritable héros dans certaines régions d'Ukraine, Bandera restera un homme controversé, accusé d'avoir un temps collaboré avec l'Allemagne nazie. C'est la raison pour laquelle la FIFA se bat pour faire interdire dans les stades ces drapeaux-là (mais pour l’heure la Fédération ukrainienne le refuse).

 

Propos recueillis par Olga Gerasymenko

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